Le constructeur automobile français a indiqué cette semaine ne pas avoir "à ce stade de plan de suppression d'emplois". Renault compte néanmoins sur le chômage partiel pour faire face au ralentissement de son activité. Renault n'a pas "à ce stade de plan de suppression d'emplois ou de fermeture de site", a assuré son numéro deux Carlos Tavares. "A ce stade, il n y'a pas de plan de suppression d'emplois ou de fermeture de site", a déclaré le directeur général délégué du groupe automobile dans une interview au site d'information économique Latribune.fr. Carlos Tavares souligne, néanmoins, que "la situation est difficile" pour les sites de production du groupe : "nous la gérons à travers le chômage partiel. Mais la tempête en Europe risque de durer", avertit-il. Le deuxième constructeur automobile français encourage depuis plusieurs mois des salariés de certains sites où l'activité est faible à aller travailler dans d'autres usines. Les salariés de Douai seront aussi en repos forcé pendant 15 jours en octobre; sa filiale slovène a réduit sa production en septembre. "La fragilité de l'entreprise" Au premier semestre, sa marge opérationnelle a atteint 482 millions d'euros, avec un flux de trésorerie négatif de 100 millions. "Ce sont des résultats acceptables dans le contexte actuel, mais trop faibles, qui démontrent la fragilité de l'entreprise", reconnaît Carlos Tavares. Si Renault s'en sort mieux que son concurrent national PSA Peugeot Citroën, qui a plongé dans le rouge et compte supprimer 8 000 postes en France, c'est grâce à son offre "low cost" avec la gamme Entry, vendue en Europe sous la marque Dacia. "Nous allons en vendre près d'un million en 2012 avec une très bonne rentabilité", dit Carlos Tavares. Le groupe "peut encore produire en France" Renault, qui a vu sa production de voitures particulières et véhicules utilitaires légers dans l'Hexagone reculer de 16,3% au premier semestre à 299 893 unités (contre -12,6% à 657 711 unités pour PSA) "peut encore produire en France", affirme le bras droit de Carlos Ghosn. "Mais il faut un dialogue avec les partenaires sociaux, estime-t-il. "Quand la création de richesse est faible, tout le monde doit accepter des compromis", insiste-t-il.