Les puissances émergentes des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) vont discuter, la semaine prochaine à Tokyo, de la création d'une banque, d'un accord de réserves et du renforcement de leur contribution au budget du FMI, selon une source gouvernementale brésilienne. Les ministres des Finances des BRICS doivent se réunir le 11 octobre dans la capitale nipponne, où ils prendront part aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), et "se pencheront sur trois sujets principaux": la création d'une banque, un accord de réserves, et l'accroissement de leur pouvoir au sein du FMI. Les BRICS envisagent la création d'une banque dédiée à leurs besoins et les ministres espèrent avancer dans ces travaux exploratoires, afin que les présidents de ces pays - qui doivent se réunir l'année prochaine en Afrique du Sud - puissent s'accorder sur la taille, la gouvernance et les conditions posées pour intégrer cette institution, qui financera des projets d'infrastructures et de développement, a indiqué cette source. Les ministres doivent aussi plancher sur un accord de réserves permettant aux banques centrales de mobiliser en cas d'urgence, pour ces pays, une partie de leurs réserves de changes internationales. Les BRICS réclament que leur poids économique soit mieux pris en compte au sein des organisations internationales, et leurs ministres des Finances espèrent que la réunion de Tokyo permettra de faire avancer la réforme des quotes-parts. Ils souhaitent que cette rencontre jette les bases d'une deuxième réforme, prévue pour 2014. En novembre 2010, le FMI a approuvé une réforme visant à accroître les droits de vote de plusieurs pays qui ont augmenté leur contribution au capital du FMI. "Le renforcement du poids des pays émergents ne peut se faire au détriment des pays en développement", a estimé la source gouvernementale brésilienne, critiquant la volonté de certains pays européens de second plan de conserver leur pouvoir au sein des institutions internationales, en dépit du déclin de leurs économies.