Le premier groupe pétrolier russe Rosneft a l'intention d'investir 18 milliards de dollars dans les trois prochaines années afin de moderniser ses infrastructures de raffinage, a indiqué, avant-hier, l'agence Interfax à l'issue d'une rencontre du patron du groupe à Londres avec des investisseurs. Le groupe public russe a révélé l'existence d'un plan de modernisation de raffineries datant de l'époque soviétique, pour un montant de 25 milliards de dollars, a précisé Interfax, en citant la présentation faite vendcredi par le président du groupe Igor Sechin à des investisseurs à Londres. Selon M. Sechin, 7 milliards ont déjà été dépensés dans le cadre de ce programme et 18 autres milliards seront investis dans ce processus de modernisation avant 2016. Ce plan permettra d'augmenter la part des produits raffinés légers, les portant de 56% à 78% du total de la production, selon la présentation du patron de Rosneft. Rosneft a également déposé des offres pour acquérir des permis dans 14 nouveaux projets offshore, en plus des 29 permis qu'il possède. En 2012, le groupe a investi 500 millions de dollars dans de nouveaux projets offshore, a-t-il dit. Selon Interfax, le patron de Rosneft s'est rendu à Londres pour rencontrer les actionnaires du géant pétrolier britannique BP, avec qui il négocie pour lui racheter sa part dans la coentreprise TNK-BP. Actuellement, Rosneft est en négociations avec BP sur le rachat de sa part dans TNK-BP, coentreprise détenue par BP et le consortium russe Alfa Access-Renova (AAR) et un des plus beaux actifs du britannique, dont la gouvernance est devenue de plus en plus conflictuelle en raison des relations difficiles entre ses actionnaires. AAR, détenu par quatre milliardaires russes, a pour sa part indiqué être à la recherche d'un prêt de 20 milliards de dollars (près de 15,5 milliards d'euros) pour pouvoir racheter lui-même cette part de TNK-BP. AAR a notamment précisé avoir chargé le groupe bancaire Edmond de Rotschild, basé en Suisse, de l'aider à trouver les moyens nécessaires.