Le Premier ministre libyen élu Moustapha Abou Chagour a été démis d'office de ses fonctions, avant-hier, après le rejet par l'Assemblée nationale d'un nouveau cabinet. Sa première proposition avait été refusée en bloc il y a trois jours. Cent vingt-cinq membres de l'Assemblée ont refusé d'accorder leur confiance au "gouvernement de crise" proposé, contre 44 voix favorables et 17 abstentions, selon des images retransmises en direct par la télévision libyenne. Selon le règlement intérieur de l'Assemblée, celle-ci doit élire ou désigner un nouveau chef de gouvernement après deux rejets de propositions de gouvernement successifs. Le Premier ministre était confronté à la difficile tâche de former un gouvernement représentatif des régions et des diverses tendances, dans un pays qui fait face à de grands défis de sécurité et dont le nouveau pouvoir n'arrive pas à asseoir son autorité devant la multiplication des milices armées. Dimanche soir, les membres du Congrès général national (CGN) discutaient de la procédure à suivre pour choisir un nouveau chef du gouvernement. En attendant, ils ont annoncé leur intention de renouveler leur confiance dans le gouvernement de transition sortant d'Abdelrahim Al-Kib.