Après leur net recul de la veille, les principales Bourses européennes ont ouvert en légère hausse, hier, à la faveur des espoirs de voir la Chine prendre de nouvelles mesures de soutien à l'économie suite à une série de prévisions de grands organismes internationaux laissant entendre que le ralentissement à l'œuvre dans le pays pourrait être plus marqué que prévu. À Paris, le CAC 40 avançait de 0,48% (+16,48 points) à 3 423,01 points dans les premiers échanges. À Francfort, le Dax prenait 0,2% et, à Londres, le FTSE 0,19%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 gagnait 0,32%. Auparavant, la Bourse de Tokyo et, dans une moindre mesure, Wall Street, avaient terminé en baisse en raison des craintes des investisseurs de voir la moindre activité chinoise peser sur les résultats des entreprises, qui vont commencer à publier leurs performances trimestrielles. Après la clôture de Wall Street, comme à chaque trimestre, c'est Alcoa qui ouvre la "saison des résultats" aux Etats-Unis. "Les résultats des entreprises du S&P 500 sont vus en baisse de 1,7% au troisième trimestre, ce qui serait la première contraction des bénéfices depuis 2009. Cette perspective rend les investisseurs nerveux et la question est de savoir si les actions peuvent encore progresser dans cet environnement, surtout après les gains importants accumulés sur les trois derniers mois", a estimé Cameron Peacock, analyste chez IG Markets. Le Fonds monétaire international a annoncé, hier, avoir réduit ses prévisions de croissance mondiale pour la deuxième fois depuis avril en soulignant qu'un retard des Etats-Unis et de l'Europe dans la résolution de leurs difficultés économiques risquerait de prolonger la morosité ambiante. La veille, l'OCDE a également revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les grandes économies mondiales tandis que la Banque mondiale en a fait de même pour la région Asie-Pacifique et la Russie, tout en disant que le ralentissement de l'économie chinoise pourrait s'aggraver et durer plus longtemps que ce que prévoient la plupart des analystes. Paris: le CAC en légère hausse (+0,22%) dans un marché très hésitant La Bourse de Paris était en légère hausse, hier à la mi-journée (+0,22%), dans un marché très peu actif et qui se prépare au lancement de la saison des résultats trimestriels américains. L'indice CAC 40 prenait 7,51 points à 3 414,04 points, dans un volume d'échanges faible de 632 millions d'euros. Le marché parisien hésitait beaucoup sur la direction à suivre depuis l'ouverture, parvenant difficilement à se relancer après avoir lâché 1,46% la veille. "Les volumes sont très faibles actuellement. Il est difficile d'expliquer les variations de ces derniers jours, notamment parce que le CAC 40 tourne autour du seuil des 3 400 points, sans grand catalyseur", indique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Parmi les valeurs, les banques soutenaient le marché, après avoir hésité en début de séance. BNP Paribas prenait 0,39% à 38,82 euros, Crédit Agricole 0,73% à 5,77 euros et Société Générale 0,35% à 23,23 euros. Au sein des valeurs technologiques, STMicroelectronics grimpait (+5,45% à 4,55 euros). Sa coentreprise avec le suédois Ericsson ST-Ericsson a embauché l'été dernier la banque d'affaires américaine JPMorgan Chase afin d'étudier ses différentes options stratégiques, affirmaient, hier, les Echos. PPR prenait 1,29% à 125,75 euros. EADS perdait 0,34% à 26,16 euros. Le groupe et le fabricant d'armes britannique BAE Systems devaient décider, hier, s'ils poursuivent leur tentative de fusion, a annoncé un porte-parole d'EADS. Veolia Environnement (-1,82% à 8,02 euros) pâtissait d'un abaissement de recommandation à "neutre", contre "surpondérer" auparavant, par HSBC. En revanche, Vinci (+2,09% à 34,20 euros) profitait d'une opinion révisée à la hausse, de "neutre" à "surpondérer" par Morgan Stanley. Londres: le FTSE-100 en hausse grâce aux minières La Bourse de Londres évoluait en légère hausse, hier, le secteur des matières premières progressant grâce à la perspective de nouvelles mesures de soutien à l'économie en Chine.Peu après l'ouverture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 4,20 points, soit une hausse de 0,07% par rapport à la clôture de la veille, à 5 845,94 points. Le secteur des matières premières, très dépendant de la Chine, progressait, à l'image de Rio Tinto (+1,29% à 3 023 pence), Xstrata (+0,59% à 955,8 pence) ou Anglo American (+0,53% à 1 812 pence). BP prenait 0,50% à 439,2 pence au lendemain de l'annonce de la vente de sa raffinerie de Texas City. Parmi les perdants, le groupe de défense BAE Systems lâchait 0,40% à 325 pence, alors que les tractations se poursuivent sur le projet de fusion avec EADS à la veille de l'expiration d'un délai réglementaire. Barclays était à l'équilibre (+0,03% à 222,4 pence) après le rachat des opérations d'ING Direct au Royaume-Uni. Francfort: le Dax affecté par un climat de prudence La Bourse de Francfort restait, hier en matinée, affectée par un climat de prudence généralisée dans une séance maigre en indicateurs économiques, et ce malgré l'impulsion donnée par les valeurs automobiles allemandes. L'indice vedette Dax cédait 0,46% à 7 257,79 points dans les premiers échanges, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax reculait de 0,63% à 11 179,07 points. Après un mois de septembre relativement solide sur le marché francfortois, les investisseurs restaient sur leurs gardes, prenant leurs bénéfices dans un contexte toujours très incertain sur l'état de l'économie mondiale. La Bourse de Francfort trouvait tout de même une petite source de dynamisme du côté des valeurs automobiles, Volkswagen (+1,14% à 147 euros) et BMW (+0,52% à 60,36 euros) s'adjugeant les deux premières places du Dax, grâce à des ventes records de véhicules en septembre, les achats en provenance d'Asie et d'Amérique compensant la faiblesse de l'Europe. Pour la première fois, Volkswagen, premier constructeur européen, a vendu sous sa marque éponyme plus de quatre millions de voitures sur neuf mois, tandis que le groupe BMW, numéro un du haut de gamme, a vu ses ventes progresser de 11,6% à près de 178 000 unités le mois dernier. Côté valeurs également, ThyssenKrupp affichait un recul de 0,23% à 17,26 euros, alors que le sidérurgiste finlandais Outokumpu, qui veut racheter sa filiale d'acier inoxydable Inoxum, a soumis une proposition contraignante sur cette fusion à Bruxelles, jusqu'ici réticent à approuver l'opération. Suisse : ouverture stable, soutien des poids lourds et de Givaudan La Bourse suisse a ouvert en légère hausse, hier, pour ensuite reperdre tous ses gains. Dans les premières cotations, le SMI figurait à 6 660,57 points (+0,07%), le SLI à 988,00 points (-0,10%) et le SPI à 6 146,02 points (+0,05%). Les gagnants et les perdants s'équilibraient; la hausse était portée par Roche (+0,3%) et Nestlé (+0,5%). La fuite dans les valeurs sûres reflétait l'actuelle incertitude des marchés financiers selon les courtiers. Novartis (+0,1%) montait aussi. Givaudan (+0,5%) était en point de mire. Le fabricant de parfums et d'arômes a publié ses chiffres de ventes du troisième trimestre 2012 et sur neuf mois. Ils sont légèrement supérieurs aux prévisions des analystes. Il a également confirmé ses objectifs à cinq ans et entend reverser aux actionnaires plus de 60% du flux de trésorerie disponible une fois que le ratio d'endettement visé de 25% aura été atteint. Le porte-parole l'attend pour la fin 2012 ou le début 2013. Parmi les cycliques, seuls Schindler (+1,1%), Kühne+Nagel (+0,2%) et Actelion (+0,4% à 47,56 francs suisse) figuraient encore dans le noir. Actelion ne profitait que peu d'un commentaire positif de la Banque Berenberg. L'analyste est de plus en plus optimiste pour "Seraphin", il a relevé l'objectif de cours à 57 (47) francs suisse et recommande d'acheter l'action. ABB (-0,4%), Sulzer (-0,4%) et Clariant (-1,3%) baissaient. Clariant a annoncé ce matin le doublement de sa capacité de production dans le domaine des pare-flammes. Les financières étaient dans le rouge, en particulier Bâloise (-0,9%), suivie de CS (-0,7%) et UBS (-0,4%). Julius Bär (cours inchangé) annonçait effectuer une importante réduction de personnel suite à la reprise des activités internationales du Wealth Management de Merrill Lynch. La restructuration devrait avant tout affecter les sites à l'étranger et portera sur 15 à 18% des 5 700 emplois, soit entre 850 et 1 030 postes. En outre, la banque a aussi communiqué un update de ses activités sur 8 mois. Les fonds sous gestion se sont inscrits à 184 milliards de francs suisse à fin août, ce qui représente une hausse de 8% par rapport à fin 2011. Sur le marché élargi, Forbo (+0,6%) va lancer un nouveau programme de rachat d'actions propres allant jusqu'à 10% du capital-actions. Newron (+3,1%) et Cytos (+0,4) montaient. Cytos a nommé Christian Itin au poste de CEO, sera aussi proposé comme successeur de Thomas Hecht au poste de président du conseil d'administration. Castle Private Equity (-0,8%) a renouvelé une ligne de crédit avec LGT Bank. Tokyo finit en baisse de 1,06%, rapport peu encourageant du FMI La Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en recul de 1,06%, dans un marché inquiet après la publication des dernières estimations de croissance mondiale à la baisse par le FMI sur fond de crise de la dette persistante en Europe. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 93,71 points à 8 769,59 points (-1,06%). L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 1,28%, en baisse de 9,45 points à 727,68 points. L'activité a été faible, avec 1,62 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les valeurs de l'automobile ont encore été sous pression, hier. Toyota a reculé de 1,47% à 3 000 yens, Nissan de 1,94% à 656 yens, Honda de 2,51% à 2 361 yens et Suzuki de 2,13% à 1 602 yens. Le groupe d'électronique nippon en grande difficulté Sharp a plongé de 14,68% à 151 yens après une recommandation de vente du titre émise par Goldman Sachs.