François Hollande a estimé, avant-hier, à Kinshasa que c'est la "grande détermination" de la France sur la lutte contre le terrorisme qui permettra de faire libérer les otages détenus au Sahel au plus tôt, refusant de se taire sur la question du nord Mali. Il a adressé un message aux ravisseurs : "libérez-les avant qu'il ne soit trop tard", lors d'une réception organisée pour la communauté française à la Résidence de France. "Est-ce que ce que nous disons pour l'intégrité du Mali, pour la lutte contre le terrorisme, devrait être tu parce qu'il y a ces menaces? Je pense que c'est le contraire", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse à Kinshasa. "C'est en montrant une grande le détermination pour tenir notre ligne, qui est celle de la lutte contre terrorisme, que nous pourrons convaincre les ravisseurs qu'il est temps maintenant de libérer nos otages", a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat était interrogé sur le fait de savoir si l'éventualité d'une intervention au nord Mali, fortement soutenue par la France, pouvait mettre en danger la vie des six otages français détenus actuellement au Sahel. "Nous avons toujours dit que nous faisions tout pour permettre la libération de nos otages, que nous utilisons les contacts qui sont possibles pour parvenir à convaincre les ravisseurs qu'ils doivent les libérer au plus tôt", a-t-il affirmé. Lundi dernier, François Hollande reçoit les familles de deux otages enlevés au Mali en novembre 2011. Le lendemain, il s'entretiendra avec les proches des deux otages français qui ont été tués au Niger en janvier 2011. Des rebelles touaregs chassés par la suite par des groupes islamistes se sont emparés de la moitié nord du Mali, pays frontalier de l'Algérie et de la Mauritanie, à la faveur du coup d'Etat de la fin mars qui a déstabilisé le pays. Le Mali est actuellement dirigé par un gouvernement d'unité nationale sous la présidence intérimaire de Dioncounda Traoré. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté unanimement vendredi soir la résolution de soutien à une force militaire sous direction africaine chargée d'aider l'armée malienne à chasser les islamistes armés qui se sont emparées de la moitié nord du pays et en font une plaque tournante du terrorisme lié à Al-Qaïda.