Le secteur des assurances a réalisé, à l'issue du 1er semestre 2007, un chiffre d'affaires de 17,2 milliards de dinars, soit une progression de 37,6% par rapport à la même période de 2006. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, par le coordinateur du Conseil national des assurances (CNA), M. Abdelmadjid Messaoudi a expliqué que ce progrès a été le fait de la relance et d'investissement public. Il précisera que la branche automobile affiche, ce trimestre, une hausse de 12,9%. Les garanties facultatives qui peuvent dépasser les 80% restent le principal facteur de croissance de la branche. L'amélioration des offres en matière de garantie en dommage-collision et en tous risques serait en partie à l'origine de ce relèvement. Alors que les accidents de la route continuent de faire des dégâts, une hausse comparativement à la même période de 2006, est relevée. Elle est de 3,1% pour le nombre d'accidents, 3,6% pour le nombre de décès et 2,3% pour le nombre de blessés. L'assurance automobile occupe la première place dans le marché. Mais elle peut faire mieux, selon le responsable du CNA, si les pouvoirs publics accédaient à la demande des assureurs de relever le seuil des primes. La deuxième place revient à la branche "IARD" (incendie, accidents et risques divers) qui a gagné 7 points par rapport à la même période de l'année précédente en passant de 31% en 2006 à 38% en 2007. La branche transport, dont la part s'établit à plus de 12% pour ce premier semestre, a enregistré 3 points supplémentaires, comparativement au 1er trimestre de 2006, grâce notamment à l'importation des équipements dans le cadre du projet de l'autoroute Est-Ouest et le métro d'Alger. Les assurances agricoles et le crédit caution se maintiennent sensiblement aux mêmes positions et ne dépassent pas 1% du chiffre d'affaires global. Le plus faible taux de croissance, soulignera M. Messaoudi, reste "l'assurance personne", alors que les pays développés c'est la branche la plus dominante. Cela est dû, selon lui, beaucoup plus à la "générosité du système de protection sociale". Sur un autre registre, la conférence a fait ressortir que le marché des assurances reste toujours dominé par les entreprises traditionnelles (SAA, CAAR, CAAT et CNMA) qui détiennent 67% de part de marché. Les nouvelles compagnies créées depuis 1995 détiennent, pour leur part, 33% de la production globale du trimestre. M. Messaoudi ne manquera pas, également, de souligner dans ce cadre que "la part du secteur privé connaît une stagnation. Elle est à 25% seulement". Sur le plan législatif, M. Messaoudi annoncera que 15 autres textes de loi verront le jour pour régir davantage le secteur. Deux enquêtes vont devoir concourir à améliorer les prestations à la publication de leurs résultats en septembre. Elles portent sur l'indemnisation des sinistres automobiles et le manque d'engouement pour l'assurance CAT-NAT (catastrophe naturelle).