Le pétrolier britannique BP, qui veut vendre sa part de 50% dans la coentreprise russe TNK-BP, a indiqué, avant-hier, qu'il informerait le marché en temps voulu sur ses intentions, alors que selon des médias, le Russe Rosfnet lui a en offert la veille plus de 25 milliards de dollars. Quand et si BP parvient à un accord, il fera une annonce au moment approprié, a indiqué le groupe dans un communiqué succinct publié à la demande de l'autorité boursière. Il a par ailleurs confirmé que la période de 90 jours, durant laquelle le groupe pouvait recevoir une offre pour sa part, selon les termes du pacte d'actionnaires de TNK-BP, avait expiré. Cette annonce intervient alors que, selon plusieurs médias, le géant public pétrolier russe Rosneft a offert la veille plus de 25 milliards de dollars pour racheter la part de 50% de TNK-BP détenue par le géant britannique. BP recevrait une partie en numéraire et une partie en actions Rosneft. Le conseil d'administration de BP devait se réunir, avant-hier, pour examiner cette offre. Créé en 2003 par BP et le consortium d'oligarques russes AAR, TNK-BP est englué dans un conflit entre actionnaires depuis la signature en janvier 2011 d'une alliance entre BP et Rosneft pour explorer l'Arctique, qui a finalement échoué en raison de l'opposition d'AAR à cet accord. La coentreprise représente à elle seule un quart de la production mondiale de BP et lui a rapporté plus de 18 milliards de dollars depuis sa naissance. Mais face à l'impossibilité de se mettre d'accord avec son partenaire, le géant britannique avait fini par annoncer en juin qu'il souhaitait vendre sa part.