Les études scientifiques qui président à la mise en marché des produits OGM sont suffisantes à ce stade pour permettre aux politiques de prendre des décisions, a estimé Philippe Gratien, au nom des semenciers français. Comment comprendre la volonté du gouvernement de vouloir remettre tout à plat ? s'interroge M. Gratien au nom d'Initiatives Biotechnologiues végétales (IBV) après que le ministre de français l'Agriculture Stéphane Le Foll eut demandé une remise à plat des procédures d'évaluation et d'autorisation européennes, pour les OGM et les pesticides. Ces procédures en Europe sont parmi les plus strictes du monde: elles ont été mises en place afin de n'autoriser la mise sur le marché que des produits qui répondent aux exigences de sécurité sanitaire définies par la législation, affirme-t-il. Lorsqu'ils souhaitent mettre sur le marché un nouveau produit (OGM ou pesticide), ce sont les industriels qui fournissent aux autorités compétentes l'intégralité des données brutes du dossier, poursuit-il en soulignant que ce sont aussi eux qui les financent pour un montant compris entre 50 et 100 millions d'euros pour un OGM et près de 200 millions d'euros pour un pesticide. Mais si les industriels proposent, il faut souligner clairement que ce sont les autorités compétentes qui disposent et décident d'autoriser ou non un produit, relève M. Gracien. L'agence sanitaire française (Anses) et le Haut conseil des biotechnologies (HCB) ont estimé lundi que l'étude controversée du Pr Gilles-Eric Séralini sur la toxicité d'un maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, ne permettait pas de remettre en cause l'innocuité du produit.