Le Nigeria s'est déclaré, avant-hier, disposé à des discussions pour mettre fin à l'insurrection des islamistes armés de Boko Haram à la suite d'un appel en ce sens d'un homme affirmant représenter les insurgés qui multiplient les attaques dans le Nord. Cependant, l'armée a affirmé avoir obtenu des informations sur de prochains attentats de Boko Haram en préparation. Le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole de l'armée à Maiduguri (Nord-Est), fief du groupe islamiste, a déclaré que selon les services de renseignements, les terroristes de Boko Haram préparent de nouvelles attaques contre des représentants du gouvernement, contre des politiciens au service de l'état et d'autres citoyens honnêtes dans cette région. Boko Haram, dont l'insurrection a causé la mort de milliers de personnes depuis 2009, a revendiqué de nombreux attentats, notamment contre des églises pendant les offices du dimanche. Abou Mohammed Ibn Abdulaziz, qui a parlé aux journalistes depuis la ville de Maiduguri (nord-est) jeudi dernier, par téléconférence, s'est identifié comme un des principaux dirigeants de Boko Haram, mais sa crédibilité est mise en doute. Cet homme s'est exprimé en anglais, une nouveauté pour ce groupe qui ne s'exprime en public qu'en langue haoussa. Nous voulons un dialogue mais le gouvernement doit prouver sa sincérité sur le terrain, a-t-il déclaré. Il n'a pas fait mention de l'imposition de la charia, la loi islamique, dans les conditions pour ouvrir un dialogue.