Le gouvernement du Nigeria va entamer des pourparlers avec une secte islamiste à laquelle est attribuée une série d'attentats à la bombe meurtrière et d'attaques armées dans le nord-est du pays. Une commission de sept personnes, qui comprend plusieurs ministres, va négocier avec la secte Boko Haram et informer le gouvernement des résultats de ces négociations le 16 août ou avant cette date, a ajouté le communiqué. Nommé par le président Goodluck Jonathan, la commission comprend entre autres, les ministres de la Défense, du Travail et du Territoire de la capitale fédérale, Abuja. La commission a pour tâche notamment d'agir en tant que liaison entre le gouvernement et Boko Haram et de lancer des négociations avec la secte. Elle travaillera aussi avec le conseiller à la sécurité nationale afin d'assurer que les forces de sécurité du pays agissent avec professionnalisme. Une force conjointe entre la police et l'armée dans la ville de Maiduguri (nord-est), où la plupart des actes de violence se sont produits, a été accusée d'avoir mené au cours des dernières semaines des raids qui ont fait des dizaines de morts parmi les habitants dont les maisons ont été incendiées. La commission sera installée officiellement ce mardi à Abuja. La secte Boko Haram, dont le nom signifie “l'éducation occidentale est un péché” en langue haoussa, se réclame des talibans afghans. Ce mouvement radical, dont les effectifs ne sont pas connus, avait mené une insurrection meurtrière en 2009, qui avait été violemment réprimée par une opération militaire ayant fait plus de 800 morts en quelques jours. Bobo Haram a concentré ses attaques contre la ville de Maiduguri, et est jugée responsable par la police de dizaines d'assassinats et d'attaques de commissariats, d'églises ou de débits de boissons ces derniers mois