Le groupe de produits de luxe Hermès a publié cette semaine des ventes en hausse de 24,2% au troisième trimestre, à 848,6 millions d'euros, bien au-delà des attentes, et a relevé une deuxième fois sa prévision de croissance annuelle, confirmant une excellente santé, y compris en Asie. "Si la tendance actuelle se poursuit", la croissance des ventes annuelles 2012 "pourrait dépasser 13%" à taux de change constants contre 12% évoqués fin août et 10% en début d'année. Loin de subir les impacts de la crise ou d'un certain ralentissement de la consommation en Chine, Hermès s'achemine ainsi vers un nouveau record de ventes de sacs, de carrés de soie, vêtements et autres montres . Il devrait franchir pour la première fois cette année la barre des 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, après un premier semestre marqué par une forte demande (+21,9% de ventes) et un troisième trimestre où les analystes attendaient une progression de 19%. Sur neuf mois, les ventes ont augmenté de 22,7% (15,5% à taux de change constants) à 2,44 milliards d'euros, malgré une base de comparaison élevée. Hermès avait en effet signé en 2011 l'année de tous les plus-hauts historiques avec 2,84 milliards d'euros de vente (+18,3%), un bénéfice opérationnel annuel en hausse de 32,5%, un bénéfice net en progression de 40,9% et une rentabilité de 31,2%, son meilleur score depuis l'entrée en Bourse de la société en 1993. Pour 2012, le sellier a maintenu sa prévision de marge opérationnelle courante, qui devrait toujours "être comprise entre celle de 2010 et le plus haut historique atteint en 2011", soit entre 27,8% et 31,2%. Les ventes au troisième trimestre ont progressé dans toutes les zones géographiques, la plus faible croissance revenant l'Europe et l'Asie affichant presque la même croissance à taux de change constants (respectivement 15,9% et 15,6%), contre +14% pour l'Amérique. Hermès souligne avoir bénéficié sur 9 mois d'un impact positif de 143 millions d'euros lié aux parités monétaires. Au troisième trimestre, les ventes ont affiché une croissance à deux chiffres dans tous les métiers. La maroquinerie a progressé de 20,5% (+11,2% à taux de changes constants), le vêtement et les accessoires de 30,5% (+21,1% à tcc), la soie et les textiles de 22,8% (+14,2% tcc), la bijouterie et les arts de vivre de 65,8% (+56% tcc), les parfums de 15,3% (+13,9% tcc), l'horlogerie de 14,5% (+6,2% tcc) et les arts de la table de 26,7% (22,2% tcc). Les investissements se sont poursuivis dans les capacités de production de maroquinerie-sellerie pour répondre à la demande, alors que les listes d'attente restent longues pour les très populaires sacs "Birkin" et autres "Kelly".A titre de comparaison, le pôle luxe du groupe PPR a dégagé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 24,3% à 1,593 milliard d'euros. PPR a ainsi fait +11,9% de croissance à périmètre et taux de change comparables, contre +5% pour le pôle Mode et maroquinerie de LVMH, emmené par Louis Vuitton.