Le secteur du luxe était en net recul, hier, sur les Bourses européennes, plombé par le ralentissement supérieur aux attentes des ventes trimestrielles de Burberry, touché par la crise de la dette en Europe et le tassement des marchés émergents. À la mi-journée, l'action Burberry perd 5,14% à Londres et Swatch abandonne 1,7% à Zurich. A Paris, LVMH et PPR figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40 en cédant respectivement 2,9% et 2,6%. "Burberry a publié ce matin des chiffres plutôt décevants", commente dans une note CA Cheuvreux. La croissance de la marque au tartan a ralenti à 11% au cours de son premier trimestre fiscal clos fin juin, après une hausse de 15% au trimestre précédent, et alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 13%. Ses ventes ont totalisé 408 millions de livres, soit 517 millions d'euros. La directrice générale de la griffe, Angela Ahrendts, a estimé que ces chiffres étaient "robustes dans un environnement devenu plus difficile". "C'est un démarrage en douceur pour Burberry et le ralentissement des ventes illustre l'environnement plus difficile dans lequel évolue le secteur du luxe", souligne Crédit Suisse. Les marchés s'inquiètent des effets du ralentissement de la demande en Asie, qui avait jusqu'ici compensé le tassement de la demande de la clientèle européenne, et surveillent de près les signes d'un affaiblissement du marché américain. Burberry a également précisé que les discussions avec Interparfums (-0,32%) se poursuivaient concernant la création d'une coentreprise dans les cosmétiques et les parfums. En mars, le P-DG d'Interparfums avait indiqué que les chances de succès d'une coentreprise avec le britannique l'emportaient sur les risques d'échec. En France, les publications du luxe débuteront avec Hermès, avec son chiffre d'affaires semestriel le 19 juillet, suivi par LVMH et PPR, dont les ventes et les résultats seront rendus publics le 26 juillet.