La vision de la bonne gestion des entreprises a changé depuis qu'il a été décidé que l'entreprise devrait se préparer à évoluer en environnement de concurrence et qu'elle devrait se préparer également à l'ouverture de son capital et à sa cotation en bourse. Le concept même de bonne gestion d'entreprise a évolué pour tenir compte des concepts usités en économie de marché, et plus particulièrement depuis que l'on parle de mondialisation et d'exigences de mutations pour s'y adapter. Quand on parle alors de bonne gouvernance, c'est toujours à l'échelle d'un pays, mais pratiquement jamais à une échelle plus réduite. La bonne gouvernance implique, du point de vue populaire, la gestion étatique au niveau de l'Etat et ignore les démembrements de l'Etat au niveau d'une région, d'une wilaya, d'une commune et même d'une entreprise. Qu'est ce qu'une bonne gouvernance au niveau par exemple d'une wilaya ? Quels seraient les critères d'une bonne gouvernance qui permettraient d'évaluer la gestion des autorités locales, dont les walis ? Quels sont les critères d'une bonne gouvernance pour ce qui concerne l'Assemblée populaire communale, quand on sait que celle-ci est censée contribuer au développement de la commune et à la prise en charge des préoccupations des administrés ? La question mérite d'être posée quand on fait le constat que des walis sont poursuivis en justice alors que pour leur défense, ces derniers se réfèrent au règlement qui leur permet d'agir et qu'ils ont agi en fonction de celui-ci. Qu'est ce qu'une bonne gouvernance pour une entreprise par exemple ? Si on doit se référer aux relations, à la nature des relations qui existent entre les gestionnaires, le conseil d'administration et les actionnaires, on en conclut que cela ne peut être le cas des entreprises privées algériennes, du moins pour la plupart d'entre elles, puisqu'il est rare de trouver une telle entreprise qui ouvre son capital pour qu'il y ait des actionnaires.