�La n�cessit� de revoir la politique des salaires et leur revalorisation, la d�finition de la place du service public et du secteur public, la place des entreprises strat�giques, quelle politique adopter, le r�le du secteur priv� productif et de la PMI, la promotion de la production nationale, la n�cessit� du retour au week-end universel, consolider et parfaire la s�curit� sociale, pour une politique nationale de l�emploi, combattre la pr�carisation du travail��. Au total, il s�agit de douze principaux points, sur lesquels s�appuie la vision de l�UGTA sur la question du pacte national �conomique et social (PNES). Des points contenus dans une contribution pr�liminaire de l�UGTA �labor�e sous forme d�un projet, qui sera soumis de nouveau au niveau du secr�tariat national de l�UGTA pour enrichissement et dont Le Soir d�Alg�rie a pu obtenir une copie. Mais il n�en demeure pas moins selon une source syndicale s�re, qu�il s�agit l� des principales revendications de l�UGTA que des observateurs n�ont pas h�sit� � qualifier de garde-fou, voire des commandements autour desquels s�articulera la vision de la Centrale syndicale. A ce propos, et en guise de pr�ambule, il est indiqu� dans le document �labor� par les experts de l�UGTA que �rien n�est plus n�cessaire aujourd�hui que des r�gles claires et transparentes pour relancer l��conomie �. Et guise d�arguments, on rappelle �la dur�e excessive de la p�riode de transition prolong�e par les pratiques bureaucratiques, les mentalit�s anciennes, les fraudes, la corruption et les proc�d�s mafieux�. Pour cela, la Centrale syndicale a tenu � mettre en exergue que �l�opposition aux r�formes ne provient pas des travailleurs comme on essaie de le faire croire, mais elle provient des monopoles, des pratiques renti�res et des activit�s informelles qui se sont consid�rablement �tendues�. �Imp�ratif de d�finir le contenu du pacte� Cette mise au point faite par l�UGTA lui a permis de passer au palier sup�rieur dans la perspective de d�finir �la finalit� de ce pacte �conomique et social� et ce dans le but �de r�unir les meilleures conditions pour sa r�alisation, dans un cadre concentr� et consensuel �. Il n�en demeure pas moins que pour l�organisation que dirige Sidi Sa�d, l�objectif recherch� est celui �d�engager la relance �conomique et d�assurer un niveau �lev� et soutenu de la croissance qui peut garantir le d�veloppement �conomique et social global et durable, r�duire le ch�mage, notamment le ch�mage des jeunes et des femmes, la mise en �uvre d�une politique nationale de l�emploi�. En d�autres termes, il s�agit, lit-on dans le document, �de pr�senter des axes que nous consid�rons de principaux dans le d�bat pour la r�alisation du pacte national �conomique et social, car nous estimons qu�il faut que ce pacte soit le fruit de d�bats entre tous les partenaires sociaux�. A ce titre, il est exig� de tous les concern�s de la �n�cessit� d��laborer un bilan objectif et scientifique des r�formes �conomiques depuis leur lancement et les politiques �conomiques et sociales initi�es depuis plus de deux d�cennies et faire un diagnostic pr�cis et transparent de la situation �conomique et sociale que vit l�Alg�rie, d�o� la n�cessit� de tracer une politique �conomique et sociale claire, elle � m�me est conditionn�e par une strat�gie � long terme de d�veloppement �conomique et social et de politiques industrielles o� seront d�finis des secteurs et les branches industriels qui rec�lent des avantages comparatifs et des capacit�s � cr�er de la richesse et des postes de travail�. �Lutte contre la corruption et retour � la strat�gie de planification� En somme, les repr�sentants des travailleurs soul�vent une s�rie de questions, en l�occurrence celles de savoir �quel est le r�le de l�Etat et les autres instruments institutionnels dans cette �conomie et quelle est la place du social ? Quelle est la place des services publics et des entreprises publiques dans cette �conomie ? Faut-il d�finir les entreprises strat�giques ? Sur quelle base ? Et quelle est la politique � mener ? Quel est le r�le du secteur priv� productif et des moyennes et petites entreprises industrielles ? Et quelles sont les mesures n�cessaires � mettre en �uvre pour les consolider et les encourager ? Et quelle est la politique � adopter pour promouvoir la production nationale ? Dans la partie r�serv�e � la question �conomique et sociale, l�UGTA plaide �en premier lieu pour la lutte contre l��conomie informelle, la corruption, la fraude fiscale et sociale et la modernisation de l�institution bancaire et de l�administration fiscale, la distribution �quitable du revenu national.� Comme elle exige la �d�finition claire du r�le �conomique et social de l�Etat�. Pour l�UGTA �l��conomie de march� ne signifie nullement l�abandon de l�Etat de ses missions �conomique et sociale surtout lorsqu�il s�agit d�un pays en d�veloppement comme l�Alg�rie�. Pour cela, l�Etat, ajoute-t-on �doit assumer les missions suivantes qui sont notamment la mission d�impulser la dynamique de la croissance �conomique � travers le soutien � l�investissement productif dans les secteurs public et priv� et � travers les d�penses publiques ou les d�penses courantes et avec quelle politique mon�taire ma�tris�e orient�e vers l�investissement productif. La mission de la r�gulation �conomique qui signifie l�intervention de l�Etat avec tous les moyens pour mettre un terme aux d�s�quilibres du march� au niveau des prix, garantir la concurrence loyale et �liminer le monopole de fait, la mission de distribution de la richesse qui passe n�cessairement par la distribution des revenus �. ��Revaloriser les salaires et retour au week-end universel� Mais pour atteindre ces objectifs, l�UGTA revendique la �r�habilitation n�cessaire de la planification strat�gique comme instrument �. A ce titre, on exige �de rendre op�rationnel le commissariat g�n�ral de la planification et de prospective avec toutes les missions qui lui ont �t� assign�es, la r�habilitation des comp�tences nationales et les mettre � l�abri des tentations et de la corruption, la n�cessit� d��riger la bonne gouvernance comme mode de gestion. Dans son document, l�UGTA parle de la n�cessit� de revoir la politique des salaires et leur revalorisation. Pour elle, la revalorisation des salaires �est une question plus que n�cessaire, non seulement pour �lever le pouvoir d�achat des travailleurs mais pour impulser la relance et r�ussir le d�veloppement national�. �Pour l�UGTA aujourd�hui plus que jamais, nous avons besoin d�une v�ritable politique salariale qui r�duit les disparit�s et les in�galit�s dans les salaires entre Fonction publique et le secteur �conomique�, affirme-t- on. Toutefois, pour la Centrale syndicale, tout cela passe par la mise en place d�une strat�gie de d�veloppement qui place l�emploi au centre des pr�occupations. Un d�veloppement du travail qui s�articulera autour de la �lutte contre la pr�carisation de l�emploi, l�organisation du march� du travail, consolider et parfaire la s�curit� sociale.� Sur un autre plan, dans l�une des principales revendications de l�UGTA, on peut citer notamment �la n�cessit� du retour au week-end universel�. Une revendication qui date de 1997 et que l�UGTA justifie par la fait que �des pertes consid�rables sont caus�es � l�entreprise alg�rienne et � l��conomie nationale par l�actuel week-end et qui constitue un des obstacles � la croissance �conomique�.