Les Bourses européennes ont fini la semaine en ordre dispersé en raison des incertitudes persistantes concernant la zone euro et le budget américain ainsi que des indicateurs américains qui ont soufflé le chaud et le froid, laissant les investisseurs dubitatifs quant à une sortie de crise. Le taux de chômage américain est en effet tombé en novembre à 7,7%, son niveau le plus bas en près de quatre ans, mais ce recul a été provoqué par une forte baisse de la population active et ne témoigne donc pas d'une amélioration véritable de la situation de l'emploi. En outre, l'indice de confiance des consommateurs américains de décembre a nettement baissé. L'Eurostoxx 50 a terminé sur une note quasiment stable (-0,08%) La Bourse de Paris a signé une cinquième séance de hausse d'affilée (+0,11%) et franchi un nouveau plus haut de l'année 2012, après une séance sans grande direction. A la clôture, le CAC 40 a pris 3,96 points pour s'inscrire à 3 605,61 points, dans un volume d'échanges d'environ 2,2 milliards d'euros. En dehors de l'actualité nord-américaine, la cote est freinée techniquement autour du seuil des 3600 points, qui marque un important seuil de résistance. Sur le front des valeurs en hausse, EDF a profité d'un rebond technique (+1,90% à 13,87 euros), Société Générale a effectué un beau parcours (+2,27% à 29,27 euros) et Groupe Steria a poursuivi sa remontée entamée en début de semaine (+6,15% à 13,38 euros). Lagardère a terminé dans le vert (+2,05% à 24,59 euros) et EADS est resté sur sa lancée positive. Le titre a gagné 1,34% à 29,79 euros. Parmi les valeurs en repli, on note Alcatel-Lucent qui a perdu 2,94% à 0,85 euros. La Bourse de Londres a terminé en légère hausse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 12,98 points, soit 0,22%, par rapport à la clôture de la veille, à 5 914,4 points. Le laboratoire pharmaceutique Shire a pris 1,93% à 1 900 pence, le groupe énergétique Centrica 1,63% à 337 pence et le brasseur Diageo 1,32% à 1 878,5 pence. Du côté des perdants, le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a lâché 1,83% à 171,2 pence. Le distributeur Marks & Spencer a pour sa part abandonné 1,06% à 393,6 pence après avoir progressé la séance précédente et à la suite d'un abaissement de recommandation de Goldman Sachs. La Bourse de Francfort, d'humeur haussière une bonne partie de la journée, a finalement terminé en recul. L'indice des 30 valeurs vedette Dax a perdu 0,22% à 7 517,8 points. Le MDAx des valeurs moyennes a fini en hausse de 0,08% à 11 896,73 points. Les chiffres de la production industrielle en octobre ont déçu: elle a chuté de façon bien plus prononcée qu'attendu, avec un recul de 2,6%, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Economie. La Bundesbank a quant à elle abaissé sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne à 0,7% pour 2012 et 0,4% pour 2013, évoquant un ralentissement économique temporaire. Côté valeurs, Deutsche Telekom a fini en baisse (-1,92% à 8,41 euros). Le numéro deux allemand de l'énergie RWE, a perdu 0,79% à 31,53 euros. Le constructeur automobile BMW a gagné 0,55% à 69,04 euros. Son concurrent Volkswagen a fait mieux avec +0,73% à 166,5 euros. L'indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse a atteint un nouveau sommet, avant-hier, grimpant jusqu'à 6940,77 points, son plus haut niveau depuis 2010, avant de céder une partie de ses gains en fin de séance pour clôturer à 6 925,25 points (+ 0,19%). La banque Julius Baer a signé la plus forte hausse de la séance, gagnant 2,23% à 32,59 francs après une recommandation favorable d'un courtier. Transocean a cédé 0,94% à 43,09 francs. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib a clôturé en baisse de 0,86% à 15 699 points. Parmi les meilleures performances de la journée, le groupe Impregilo a gagné 3,41% à 3,278 euros et Fiat qui a pris 0,84% à 3,614 euros. Les plus fortes baisses ont été enregistrées par Mediaset SPA, le groupe contrôlé par Silvio Berlusconi, qui perd 3,13% à 1,363 euro et par Mediolanum qui cède 3,08% à 3,648 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,39% à 342,61 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le fonds immobilier franco-néerlandais spécialisé dans l'immobilier commercial Unibail-Rodamco, qui a gagné 2,02% à 179,60 euros, et par le spécialiste de systèmes de lithographie pour l'industrie des micro-processeurs ASML, qui a gagné 1,88% à 48,85 euros. A la baisse, le groupe de courrier express TNT Express a perdu 1,69% à 7,77 euros et l'opérateur de télécommunications KPN a quant à lui perdu 1,49% à 4,49 euros. L'indice Bel-20 des principales valeurs belges a gagné 0,29% à 2 424,09 points. Alors que les hausses n'ont été que modérées, ne dépassant pas la progression de 1,78% enregistrée par l'assureur Ageas à 21,47 euros, les baisses ont été plus marquées, en particulier dans le secteur de l'industrie et des matières premières. Le numéro un mondial du zinc, Nyrstar, a abandonné 3,34% à 4,25 euros, et le groupe de métallurgie Bekaert 3,07% à 19,12 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,72% à 5 436,18 points grâce aux bonnes performances du papetier Altri (+3,13%) et de l'entreprise de BTP Mota-Engil(+2,90%) L'électricien EDP a gagné 2,43% tandis que sa filiale pour les énergies renouvelables, EDP Renovaveis, s'est appréciée de 82%. En revanche le pétrolier Galp a perdu 0,97%. Les valeurs bancaires ont généralement évolué à la hausse. La BES a progressé de 1,46% et la BPI de 0,83%, la Banif de 0,81%. La BCP est restée inchangée. Wall Street finit sans direction, tiraillée entre le chômage aux USA et Apple Wall Street a fini sans direction avant-hier, tiraillée entre des chiffres du chômage aux Etats-Unis plus encourageants que prévu et une baisse du moral des consommateurs: le Dow Jones a avancé de 0,62% mais le Nasdaq a lâché 0,38%, plombé par Apple. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 81,09 points à 13 155,13 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 11,23 points à 2 978,04 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est apprécié de 0,29% (+4,13 points) à 1 418,07 points. Les indices, qui avaient ouvert en hausse, ont légèrement fléchi après la publication de l'indice de confiance des consommateurs américains de décembre, celui-ci indiquant une nette baisse du moral des ménages, ont relevé les experts du site d'analyse financière Briefing.com. Cependant, l'annonce surprise d'une chute du taux de chômage à 7,7% aux Etats-Unis en novembre, à son plus bas niveau depuis décembre 2008, et d'une hausse de 146 000 créations d'emplois, bien plus forte qu'attendu, a contrebalancé l'humeur baissière de Wall Street, ont noté les analystes de Wells Fargo. Ces chiffres constituent une bonne nouvelle, a estimé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. Dus notamment à un recul de la population active et à une révision en baisse des chiffres de septembre et octobre, ces chiffres ont toutefois été accueillis avec prudence par de nombreux courtiers, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Quand l'on dissèque ces chiffres de près, ils ne sont pas si extraordinaires, a souligné M. Cardillo. Les hésitations du marché ont aussi été liées à un regain de pessimisme au sujet des discussions budgétaires aux Etats-Unis, selon Michael James, de Wedbush Securities. Alors que le marché pensait commencer à voir le bout du tunnel au sujet de ces négociations, des commentaires peu encourageants du (chef de file républicain à la chambre des Représentants) John Boehner dans la matinée, qui a indiqué que peu de progrès avaient été accomplis, ont déçu le marché, selon lui. Heurter le mur budgétaire risquerait en effet de replonger l'économie américaine en récession. D'autre part, la chute du titre du géant technologique Apple a fortement pesé sur l'indice Nasdaq, échouant à regagner du terrain après avoir subi mercredi sa plus forte chute sur une séance depuis 2008. Apple est le titre le plus important dans le domaine technologique, donc tout mouvement de sa part donne le ton au secteur, a précisé M. James. Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,627% contre 1,581%, et celui à 30 ans à 2,814% contre 2,765% la veille. Tokyo: le Nikkei cède 0,19%, sur des ventes de dernières minutes L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la semaine en légère baisse de 0,19%, à cause de prises de bénéfices dans les derniers échanges. Il avait progressé dans la journée, aidé par la probabilité du retour prochain de la droite aux affaires au Japon et par des espoirs de nouvelles mesures monétaires dans la foulée, mais a subi ensuite un mouvement de ventes permettant aux investisseurs d'empocher des gains. Le Nikkei 225 des valeurs vedettes a ainsi cédé, avant-hier, 17,77 points à 9 527,39 points. Il a cependant augmenté de 0,86% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est pour sa part élevé de 1,50 point, avant-hier, (+0,19%) à 790,24 points. La séance a été plutôt active avec 2,1 milliards de titres échangés sur le premier marché, mais les donneurs d'ordres ont adopté une attitude plutôt attentiste et prudente avant la publication de statistiques importantes aux Etats-Unis et en Chine, ainsi que dans la crainte du tir de fusée que doit effectuer la Corée du Nord dans les deux semaines à venir. Du côté des changes, l'euro évoluait autour de 1,2957 dollar. Face à la monnaie japonaise, l'euro tournait autour de 106,80 yens et le dollar oscillait pour sa part aux environs de 82,40 yens à la fermeture de la place tokyoïte, également sans grand changement face à la devise nippone. Parmi les constructeurs d'automobiles, l'action Toyota est restée inchangée à 3 535 yens, celle de Honda a pris 0,62% à 2 764 yens et celle de Nissan 0,13% à 776 yens. Dans le secteur de l'électronique, Sony a affiché un gain de 1,35% à 827 yens et Panasonic de 2,69% à 420 yens. L'action Sharp s'est pour sa part distinguée par un nouveau gain important, de 8,54% à 216 yens, l'annonce d'un apport de fonds de la part de Qualcomm, développeur américain de composants et technologies pour téléphones mobiles, ne remettant pas en cause le projet d'entrée de Hon Hai dans le capital de Sharp, selon des propos de dirigeants de l'entreprise taiwanaise plus connue sous le nom commercial Foxconn. Ont également été remarquées dans la cote les actions des opérateurs de télécommunications mobiles. Celle de NTT Docomo a gagné 3,47% à 122 300 yens, la presse affirmant que le premier acteur nippon du secteur pourrait, lui aussi, proposer au Japon l'iPhone d'Apple dont l'absence dans son offre se traduit pour le moment par une fuite de ses clients vers ses concurrents. La perspective d'une commercialisation par Docomo de ce smartphone vedette a rejailli sur les actions de ses rivaux KDDI et Softbank qui ont respectivement baissé de 2,97% à 5 880 yens et de 2,12% à 3 005 yens. Enfin, à noter le bond des titres des compagnies d'électricité, grâce à des informations sur l'importation en provenance des Etats-Unis de gaz naturel liquéfié moins cher, ressource dont les électriciens japonais ont cruellement besoin pour compenser grâce aux centrales thermiques l'extinction de 48 des 50 réacteurs atomiques du pays. L'action Tokyo Electric Power (Tepco) s'est élevée de 12,88% à 149 yens, et Kansai Electric Power de 4,48% à 793 yens.