La salle de conférences de l'université de Mascara a abrité deux jours durant, un colloque international ayant pour thème "Le développement économique en Algérie". A l'ouverture des travaux, le doyen de la faculté des sciences économiques, des sciences commerciales et des sciences de gestion a laissé entendre que ce rendez-vous a permis de rassembler des compétences et que cet événement pouvait constituer un espace de réflexion et de débat sur l'économie nationale. La présence de M. Issad Rebrab, président directeur général du Groupe Cevital, n'est pas passée inaperçue et a été une occasion pour le patron du groupe de faire une intervention se rapportant au thème "La construction d'une entreprise industrielle dans un environnement de turbulences". Le professeur Hafsi qui l'accompagnait, a d'abord expliqué les raisons qui l'ont stimulé à écrire un livre sur Issad Rebrab, qu'il a qualifié de "modèle pour les jeunes" qui veulent entreprendre et réussir. "Le succès de ce personnage m'a redonné confiance en notre pays car la gestion du Groupe Cevital ressemble à celle des entreprises européennes", a-t-il martelé. Lors de son intervention, M. Rebrab a d'abord donné un bref historique des différentes étapes qu'il a traversé avant de concrétiser ses objectifs. De son expérience dans le domaine de l'enseignement à son passage dans une entreprise nationale, à l'ouverture d'un cabinet d'expertise, le patron de Cevital a fait bien du chemin avant de créer sa première entreprise, à savoir Profilor. " Cette expérience s'est avérée enrichissante et a été une réussite assez rapide, ce qui m'a permis de lancer une nouvelle entreprise, Métalsider. En un temps réduit, l'unité a réalisé un bénéfice conséquent qui a engendré la création de nouvelles unités. " Pour ce qui est de la naissance du Groupe Cevital, Issad Rebrab rappellera que le groupe a débuté ses activités en 1999 avec 748 collaborateurs alors qu'aujourd'hui il en compte 12 800. Le succès de Cevital qui se veut le 2e exportateur après Sonatrach, mais le premier contribuable de l'Etat, est à mettre à l'actif du rapport qualité-prix de ses produits. Le mot d'ordre consiste à réinvestir constamment. " Nous avons plein de projets susceptibles de permettre la création de milliers d'emplois et qui permettraient à notre pays de passer du stade d'importateur à celui d'exportateur. Personnellement, je crois en mon pays et j'ai beaucoup d'espoir en cette jeunesse. Si vous donnez les moyens aux Algériens, ils sont capables de relever le défi. On ne peut pas avoir une entreprise de qualité sans un personnel de qualité " a-t-il indiqué. L'intervention de M.Rebrab a suscité un débat très riche avec les participants.