Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, mais proches de l'équilibre, avant-hier, dans un marché toujours au ralenti du fait de l'incertitude qui entoure la résolution du débat budgétaire américain. Cette incertitude pèse sur le moral des investisseurs mais pas suffisamment pour entraîner un mouvement baissier car l'ensemble du marché s'attend à un compromis sur cette question. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,14% La place parisienne a terminé sur ses plus hauts annuels après avoir piétiné toute la séance autour de l'équilibre. A la clôture, l'indice CAC 40 s'est adjugé 2,14 points pour terminer à 3 666,73 points, dans un volume d'échanges toujours très faible de 1,5 milliard d'euros. Sur le front des valeurs, Eiffage a gagné 1,48% à 34,28 euros. Peugeot s'est inscrit en hausse de 0,64% à 5,63 euros. Alcatel-Lucent a fini sur un gain modeste de 0,19% à 1,05 euros. Parmi les baisses, le recul le plus significatif revient à Areva (-2,98% à 13,02 euros). Thales a perdu 1,08% à 27 euros. Quant à NYSE Euronext, il a terminé sur une hausse de 33,44% à 24,14 euros, après l'annonce de son rachat par l'américain InterContinental Exchange (ICE). Londres a clôturé quasiment à l'équilibre, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdant 3,25 points, soit 0,05%, à 5 958,34 points. Le croisiériste Carnival a chuté de 6,05% à 2 391 pence après la publication de ses résultats pour le quatrième trimestre et de perspectives pour 2013 qui ont fait fuir les investisseurs. Le groupe de services pour la distribution Bunzl (-0,59% à 1 014 pence) continuait à perdre du terrain. Du côté des gagnants, la société écossaise d'ingénierie pétrolière Weir s'est adjugé 2,81% à 1 863 pence après l'acquisition de l'américain Mathena. Le groupe de défense BAE Systems a pour sa part rebondi de 1,78% à 348 pence après avoir baissé la veille. Francfort a marqué une pause, l'indice Dax finissant presque à l'équilibre avec +0,05% à 7 672,1 points, soit un nouveau plus haut niveau depuis janvier 2008. Le laboratoire pharmaceutique Merck KGaA a fini en bonne forme (+1,23% à 100,65 euros).L'agence de notation financière Moody's a relevé la note de la dette à long terme du groupe de Baa2 à Baa1, avec une perspective stable. Deutsche Börse a pris 0,76% à 46,35 euros. Deutsche Telekom a gagné 0,54% à 8,62 euros. A nouveau dans le rouge, Deutsche Bank (-0,47% à 33,53 euros) n'en finit pas avec les ennuis judiciaires. ThyssenKrupp a lui finit en queue du Dax (-1,80% à 18,23 euros). Le FTSE Mib de la place milanaise a clôturé en hausse de 0,41% à 16 399 points. Le groupe Autogrill s'attribue la plus forte hausse de la séance avec +3,77% à 8,67 euros, grâce à des commentaires favorables d'analystes. Le groupe de Silvio Berlusconi Mediaset le talonne avec un gain de 3,54% à 1,607 euro. Finmeccanica, qui selon la presse a repoussé à 2013 la vente prévue de sa filiale Ansaldo Energia, progresse pour sa part de 2,56% à 4,4 euros. Fiat, qui a présenté avant-hier un vaste plan de modernisation de son usine de Melfi, clôture également en hausse de 1,42% à 3,86 euros. A l'inverse, Telecom Italia recule de 1,36% à 0,687 euro et Saipem de 1,86% à 29,03 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,42% à 346,60 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM qui a fait un saut en avant de 18,58% à 10,97 euros. A la baisse, l'opérateur de télécommunications KPN a cédé 3,15% à 3,60 euros. Madrid a terminé à l'équilibre avant-hier, à 8264,2 points, se stabilisant à son niveau du mois de mars. Telefonica, condamnée pour "abus de position dominante" à une amende de 46,49 millions d'euros, aux côtés de Vodafone et d'Orange, a perdu 0,15 euros à 10,195 euros. Santander, qui a annoncé un partenariat stratégique avec l'assureur néerlandais Aegon, a gagné 0,42% à 6,035 euros. BBVA progressait de 0,07% à 7 euros et CaixaBank de 0,68% à 2,67 euros. Les autres banques de l'Ibex-35 étaient à la baisse, comme Bankia qui perdait 0,72% à 0,692 euros et Bankinter qui abandonnait 0,54% à 3,335 euros. La Bourse suisse a terminé dans le rouge, l'indice SMI des valeurs vedettes clôturant en baisse de 0,48% à 6 912,79 points. UBS s'est inscrit en baisse de 1,12% à 15,03 francs alors que la banque centrale de Hong Kong a ouvert une enquête à son encontre dans le cadre des manipulations du Libor. Le groupe pharmaceutique Roche, un autre poids lourd de l'indice, a également cédé 1,12% à 185 francs suisse. Le cimentier Holcim a inscrit un plus haut annuel, terminant la séance sur une progression de 1,05% à 67,55 francs suisse. Bruxelles a enregistré un léger recul, repassant sous les 2 500 points où elle avait clôturé la veille pour la première fois depuis le début de l'année. L'indice Bel-20 des valeurs vedettes a perdu 0,34% à 2 492,20 points. L'opérateur téléphonique Mobistar a enregistré la plus forte baisse, perdant 2,15% à 19,30 euros, suivi par GDF-Suez, qui a cédé 1,59% à 15,20 euros. Aucune hausse n'a dépassé 1%. La principale a été enregistrée par l'assureur Ageas, qui a progressé de 0,97% à 22,47 euros. Le PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a terminé en légère hausse de 0,27% à 5 746,47 points, tirée par son poids lourd du secteur énergétique, EDP, qui s'est apprécié de 2,75% à 2,35 euros. Vedette de la séance, le groupe de BTP Mota-Engil a bondi de 5,80%. Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé: la BPI a progressé de 4% tandis que la BES a clôturé à l'équilibre et que la BCP a enregistré la plus mauvaise performance de la journée, en chutant de 2,53%. Wall Street finit en hausse, plus optimiste sur le débat budgétaire US Wall Street a terminé en hausse, les courtiers accueillant avec optimisme des propos du chef de file républicain aux Etats-Unis laissant entrevoir la conclusion d'un accord prochain avec les démocrates sur le budget: le Dow Jones a avancé de 0,45% et le Nasdaq de 0,20%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 59,75 points à 13 311,72 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,03 points à 3 050,39 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a gagné 0,55% (+7,88 points) à 1 443,69 points. Le marché "prend encore sa direction en scrutant Washington, et non les indicateurs économiques", a remarqué Art Hogan, de Lazard Capital Markets. Alors que le chef de file des Républicains, John Boehner, a indiqué qu'il avait l'intention de "continuer à travailler" avec le président Barack Obama, pour parvenir à un accord, "l'état d'esprit sur le marché est que nous nous rapprochons d'un accord sur le mur budgétaire", a ajouté M. Hogan. Le marché a aussi profité de la diffusion d'indicateurs américains dans leur ensemble assez positifs. Si l'administration a fait état d'un rebond des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis du 9 au 15 décembre, elle a aussi annoncé une forte progression du PIB du troisième trimestre ainsi qu'un rebond surprise de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-est des Etats-Unis) pour le mois de décembre. Sur le front des valeurs, NYSE Euronext, qui gère notamment la Bourse de New York et de Paris, a bondi de 34,10% à 32,25 dollars après l'annonce de son rachat par InterContinental Exchange (ICE) qui a avancé de 1,40% à 130,10 dollars. Le groupe informatique américain Oracle, qui a annoncé l'acquisition de la société de logiciels Eloqua, spécialisée dans les services dématérialisés pour 871 millions de dollars, a reculé de 0,44% à 33,94 dollars. Le géant de l'internet Google, qui poursuit la restructuration de sa filiale récemment acquise Motorola Mobility en revendant ses activités de boîtiers décodeurs et de modems au groupe américain Arris pour 2,35 milliards de dollars, a augmenté de 0,31% à 722,36 dollars. Le groupe de conseil et de services informatiques Accenture a perdu 1,96% à 69,02 dollars après avoir fait part d'un chiffre d'affaires décevant au dernier trimestre. La chaîne de magasins pour la maison Bed Bath & Beyond a pâti de l'annonce de prévisions décevantes pour le quatrième trimestre (-6,50% à 56,36 dollars). Le groupe pharmaceutique américain Merck a essuyé le plus fort recul du Dow Jones (-3,44% à 42,16 dollars) après avoir renoncé à obtenir le feu vert de la FDA, l'autorité des médicaments, pour vendre aux Etats-Unis le Tredaptive, qui dope le bon cholestérol. Tokyo: le Nikkei finit en baisse de 1,19%, prise de bénéfices La Bourse de Tokyo a terminé, avan-hier, en nette baisse de 1,19%, des investisseurs prenant des bénéfices après un nouvel assouplissement monétaire de la Banque du Japon plutôt attendu. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 121,07 points à 10 039,33 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu nettement moins de terrain et s'est effrité de 0,09%, lâchant 0,73 point à 838,61 points. L'activité a été extrêmement intense, avec 3,74 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les investisseurs ont guetté une bonne partie de la séance la décision de la Banque du Japon (BoJ), qui a annoncé deux heures avant la clôture une nouvelle extension de ses dispositifs d'assouplissement monétaire. Cette décision, attendue par de nombreux opérateurs, a entraîné une vague de prises de bénéfices car le marché tokyoïte avait nettement grimpé ces derniers jours. Elle a aussi provoqué un certain rebond du yen, affaibli ces dernières semaines par des investisseurs qui tablent justement sur un politique monétaire encore plus accommodante de la BoJ dans les mois à venir. Les fabricants d'appareils photo, dont une bonne part des ventes se fait à l'étranger, ont souffert de cette appréciation du yen qui réduit la valeur de leurs revenus dégagés hors du Japon. Canon a chuté de 2,89% à 3 355 yens, Nikon de 2,93% à 2 449 yens et Ricoh (marque Pentax) de 3,60% à 936 yens. Du côté des fabricants de montres, Casio a cédé 1,49% à 795 yens et Citizen 2,47% à 435 yens. Parmi les autres baisses significatives ont figuré aussi le groupe pétrolier Inpex (-2,36% à 455 000 yens), de télécommunications mobiles Softbank (-3,76% à 2 998 yens) et de robots industriels Fanuc (-2,14% à 15 070 yens). Le plongeon du jour a été subi par le constructeur d'automobiles Nissan, qui a chuté de 7,35% à 782 yens après avoir vu la perspective de son action abaissée par une maison de courtage.