Le congrès international sur l'eau a ouvert ses portes hier à Stockholm où quelque 2 500 experts du monde entier se pencheront, pendant une semaine, sur le réchauffement climatique, les biocarburants ou encore les installations sanitaires. En effet, la 17e édition annuelle de la Semaine mondiale de l'eau a été ouverte par le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui a lancé un appel à la mobilisation et à la coopération des gouvernements, des individus et de tous les secteurs de la société face aux dangers du changement climatique. "Dans certaines parties du monde, le réchauffement de la planète va se traduire par des pénuries d'eau, la sécheresse et des déserts de plus en plus grands. Dans d'autres parties, il y aura de plus en plus de pluies, de tempêtes et d'inondations", a mis en garde le chef du gouvernement suédois. Rappelons qu'actuellement plus d'un milliard d'individus n'ont pas accès à l'eau potable, et chaque jour, environ 34 000 personnes meurent de maladies liées au manque d'eau et de systèmes sanitaires. Intitulée "Progrès et perspectives dans le domaine de l'eau : pour un développement durable dans un monde qui change", la Semaine mondiale de l'eau s'articule autour de conférences et d'ateliers animés par des représentants de gouvernements et d'entreprises, des spécialistes du secteur de l'eau, des membres d'ONG et des responsables des Nations unies. Parmi les nombreux thèmes qui seront abordés jusqu'au 18 du mois en cours, figurent aussi la question des investissements par les banques et les entreprises dans le secteur de l'eau ou encore la coopération entre les Etats voisins sur la gestion de l'eau. Pour ce qui de la question de l'eau en Algérie, on note, qu'à la suite d'une sécheresse chronique vécue par notre pays depuis plus de deux décennies et la demande en eau croissante, les pouvoirs publics ont décidé de s'orienter vers une politique de mobilisation des ressources en eau non conventionnelles, à savoir le dessalement d'eau de mer, afin de pouvoir compenser le déficit en eau enregistré. Il y a aussi, les ressources en eau souterraines contenues dans les nappes du Nord du pays estimées à près de 2 milliards de m3/an. Ces nappes sont alimentées essentiellement par les précipitations dont la répartition demeure irrégulière. Et les ressources superficielles qui portent sur la réalisation de barrages et de leur exploitation. A noter que le gouvernement prévoit d'ici à 2012 la construction de 14 grands barrages, 6 grands transferts et 12 interconnexions entre 28 grands barrages.