La force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) va dépêcher de nouvelles troupes en Centrafrique pour sécuriser sa capitale Bangui face à la progression des rebelles, a annoncé jeudi dernier, le commandant de la force. "Bangui est sécurisée au maximum par les troupes" (de la FOMAC), mais "d'autres (troupes) vont arriver pour renforcer cette mission de sécurisation de Bangui", a déclaré le Général Jean-Félix Akaga à la radio nationale centrafricaine. Cette force multinationale, mise en place en 2008, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de rébellions. Comptant jusqu'à 500 soldats en provenance du Gabon, de République démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun, elle avait commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu'elle était censée quitter définitivement avant le 31 décembre 2013. La coalition rebelle du Séléka en Centrafrique s'est emparée d'une nouvelle ville dans le centre nord du pays, s'approchant un peu plus de la capitale Bangui. Les rebelles du Séléka ont pris les armes le 10 décembre et ont conquis d'importantes villes du nord et du centre de la Centrafrique. Washington a évacué le personnel de son ambassade Les Etats-Unis ont annoncé jeudi soir avoir fermé leur ambassade en Centrafrique pour des raisons de sécurité, les rebelles étant aux portes de la capitale, Bangui. Leur ambassadeur et son équipe ont quitté le pays. Patrick Ventrell, du département d'Etat, a ajouté que "cette décision était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n'était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine". Washington avait déjà exprimé mercredi sa "profonde inquiétude" face aux troubles en Centrafrique, poussant tous ses ressortissants à quitter le pays et demandant aux autorités centrafricaines de protéger leur ambassade et à la rébellion de cesser les combats. "Les Etats-Unis encouragent toutes les parties en Centrafrique à participer au dialogue sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC)", laquelle va tenter d'obtenir un cessez-le-feu, a insisté le département d'Etat. La décision d'évacuer Bangui intervient au lendemain d'une manifestation violente de plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, qui avaient lancé mercredi des projectiles sur l'ambassade de France. Ces manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis.