Le groupe pétrolier norvégien Statoil et des partenaires ont présenté, avant-hier, un projet prévoyant le développement d'un gisement de gaz et la construction d'un gazoduc en mer de Norvège, soit un investissement de 57 milliards de couronnes (près de 8 milliards d'euros). Le champion norvégien des hydrocarbures a soumis au gouvernement norvégien un plan de développement qui devrait permettre d'exploiter le gisement Aasta Hansteen, présumé receler 47 milliards de m3 de gaz, à compter du 3e trimestre 2017. Ce projet suppose la pose à de grandes profondeurs d'un nouveau gazoduc de 480 km, Polarled, qui pourrait devenir un maillon important entre le réseau actuel de pipelines norvégiens plus au Sud et de futurs champs gaziers dans l'Arctique. Polarled ouvrira une nouvelle région et facilitera les nouvelles activités de prospection et de mise en exploitation des gisements découverts dans la région, a fait valoir Eldar Saetre, un haut responsable de Statoil. Situé à 300 km des côtes et à 1 300 m de profondeur, Aasta Hansteen (anciennement baptisé Luva) regroupe Statoil qui détient une part de 75%, l'autrichien OMV (15%) et l'américain ConocoPhillips (10%). Son coût de développement est estimé à 32 milliards de couronnes et sa production à plein régime atteindra 130 000 barils équivalent-pétrole par jour, a indiqué Statoil dans un communiqué. Bon pour le service dès la fin 2016 et d'un coût évalué à 25 milliards de couronnes, Polarled sera, quant à lui, détenu par Statoil, Petoro, OMV, Shell, Total, RWE Dea, ConocoPhillips, Edison, Maersk, GDF Suez et Gassco.