Le ministre indien des Affaires étrangères Salman Khurshid affirme que la négociation du contrat avec Areva portant sur la construction d'une centrale nucléaire sur la côte ouest de l'Inde, a atteint un stade très avancé, rendant envisageable la signature d'un accord. L'accord nucléaire qui est négocié avec Areva (qui porte sur la construction de deux réacteurs EPR à Jaïtapur à 400 kilomètres au sud de Bombay) a atteint un stade très avancé, souligne M. Khurshid, dans un entretien au Figaro de vendredi. Il faut régler les questions de sécurité soulevées par le tsunami au Japon et cela a des conséquences sur le coût unitaire de l'énergie produite. Tout cela est en cours d'examen au niveau des experts, mais un accord final est à notre portée, a ajouté le ministre dans cette interview. Areva s'est contenté de confirmer qu'il était dans des discussions avancées sans donner de date possible pour une finalisation du contrat, qui a été retardé ces deux dernières années. En décembre 2010, Areva avait signé un accord avec l'Inde pour construire ses deux premiers réacteurs de troisième génération EPR à Jaïtapur, avec une option pour quatre réacteurs supplémentaires. Mais à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon en mars 2011, la plus grave depuis Tchernobyl en 1986, de nombreux contrats et projets à travers le monde ont été gelés, retardés, voire annulés, et la négociation avec l'Inde avait été freinée. Les autorités indiennes avaient indiqué attendre les résultats des divers audits supplémentaires de sûreté lancés pour l'EPR post-Fukushima. Le projet a fait l'objet d'oppositions locales, qui s'inquiètent notamment du risque sismique dans la zone. M. Kurshid, s'est par ailleurs montré très encourageant sur le contrat négocié par Dassault pour vendre 126 Rafale à l'Inde. Le président français François Hollande doit se rendre en Inde à la mi-février.