Les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement baissé aux Etats-Unis après quatre semaines de hausse, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 335 000 demandes d'allocations de chômage dans le pays du 5 au 12 janvier, en données corrigées des variations saisonnières soit 9,9% de moins que la semaine précédente. Il s'agit du plus faible nombre de nouveaux chômeurs enregistrés en une semaine depuis cinq ans, a précisé le ministère. La prévision médiane des analystes tablait sur une baisse bien moins marquée, à 370 000 nouveaux chômeurs contre 372 000 la semaine précédente, un chiffre très légèrement revu à la hausse, avant-hier, par le ministère. Un représentant du ministère a insisté sur la forte "volatilité" et les effets de "distorsion" qui affectent cet indicateur en raison des facteurs saisonniers. En moyenne sur un mois, le nombre de nouveaux chômeurs s'affiche lui aussi en baisse, à 359 250, en léger recul de 1,8% par rapport à la semaine précédente. Le taux de chômage officiel des Etats-Unis est resté en décembre à 7,8%, son niveau le plus faible en quatre ans et les derniers chiffres du gouvernement montrent que l'emploi dans le pays a connu en 2012 sa progression la plus forte en six ans (+1,4%). Les données officielles indiquent néanmoins que depuis six mois, après le coup de mou de la croissance économique du printemps, le rythme des embauches se stabilise mais ne s'améliore pas. Hausse de la production industrielle en décembre La production industrielle des Etats-Unis a progressé pour le deuxième mois d'affilée en décembre, selon des chiffres publiés à Washington par la banque centrale américaine (Fed). Elle a augmenté de 0,3% par rapport à novembre, en données corrigées des variations saisonnières, précise la Réserve fédérale dans un communiqué, alors que la prévision médiane des analystes la donnait en hausse de 0,2%. La Fed a revu en baisse de 0,1 point, à +1,0%, son estimation du rebond de la production des industries en novembre, et en baisse de 0,4 point, à -0,3%, celle du recul d'octobre, provoqué par le passage de l'ouragan Sandy sur le nord-est du pays. Selon la Fed, la production industrielle américaine a augmenté de 2,2% sur un an en décembre et restait à la fin de l'année inférieure de 1,9 point à son niveau de décembre 2007, mois qui avait marqué le début de la dernière récession, ayant pris fin en juin 2009. Par rapport au mois précédent, la hausse de la production industrielle a été tirée par celle de la production manufacturière (+0,8%) et des mines (+0,6%). Sa progression a été entravée par un recul marqué de la production d'énergie (-4,8%) provoqué par une baisse de la demande de chauffage à la suite de températures particulièrement clémentes pour la saison, ajoute la Fed. Selon la banque centrale, le taux d'utilisation des capacités industrielles du pays a progressé de 0,1 point par rapport à novembre, pour s'établir à 78,8%, son niveau le plus élevé depuis juillet. Nouvelle baisse des saisies immobilières en 2012 Les saisies immobilières ont baissé aux Etats-Unis en 2012, pour la deuxième année de suite, selon des données publiées par le cabinet spécialisé RealtyTrac. Elles ont reculé de 16,6% par rapport à 2011 et ont concerné 671.251 logements pendant l'année écoulée, a indiqué le cabinet. Il s'agit du nombre de saisies le plus faible relevé depuis 2007. En 2011, les saisies avaient baissé de 23,4%, selon RealtyTrac. Les saisies avaient atteint un record en 2010 avec plus d'un million de logements repris cette année-là par les créanciers d'emprunteurs ne pouvant plus faire face à leurs échéances. Sur l'ensemble de l'année 2012, 1,8 million de logements ont été visés par des procédures de saisies, ce qui représente une baisse de 3% par rapport à 2011, et de 36% par rapport au pic de 2010 (2,9 millions), indique RealtyTrac dans un communiqué. Les procédures de saisies ont nettement baissé et ralenti du fait de l'amélioration de la reprise économique, mais surtout à la suite d'un gigantesque scandale ayant éclaté en septembre 2010 et ayant révélé des irrégularités à grande échelle dans la façon dont les banques et les sociétés de gestion des créances immobilières traitaient ces dossiers. Il était alors apparu que les tribunaux repoussaient de plus en plus de dossiers de saisies en infraction avec la loi, et une enquête des autorités a mis en évidence les pratiques dangereuses et malsaines dont s'étaient rendus coupables une trentaine d'établissements, qui font depuis lors l'objet de mesures coercitives. La baisse de l'activité manufacturière de New York s'intensifie La baisse de l'activité manufacturière de New York s'intensifie, selon l'indice Empire State de janvier publié par la banque centrale américaine (Fed). Négatif pour le sixième mois d'affilée, cet indice a reculé de 0,5 point par rapport à décembre, pour s'établir à -7,8, son niveau le plus faible depuis novembre 2010, alors que la prévision médiane des analystes donnait un rebond de l'Empire State à 2,0, niveau qui aurait marqué une légère reprise de l'activité manufacturière régionale. La Fed a revu en hausse de 0,8 point son chiffre de décembre, à -7,3, à l'occasion de la révision annuelle de ses données. L'indice Empire State mesure la perception que les industriels de la deuxième région de la Réserve fédérale (couvrant l'ensemble de l'Etat de New York, le Nord du New Jersey et le Sud-Ouest du Connecticut) ont de leur activité et de la conjoncture. Son recul de janvier a été tiré par une baisse de sa composante mesurant les commandes nouvelles, et une chute de celle témoignant des envois de marchandises. La Fed précise que les perspectives des industriels de la région restent "modérément" encourageantes, 41% des dirigeants sondés s'attendent à une amélioration de la conjoncture dans les six mois à venir, contre 18% tablant sur sa détérioration. D'une manière générale, ajoute l'enquête, les entreprises interrogées estiment que leur main-d'œuvre devrait peu varier au cours de l'année. La balance des flux de capitaux excédentaire en novembre La balance américaine des flux de capitaux investis à long terme est repassée dans le vert en novembre après deux mois de déficit, selon des chiffres publiés par le département du Trésor. Elle a affiché un excédent de 35,8 milliards de dollars après avoir accusé un déficit de 22,9 milliards en octobre (le plus lourd depuis plus de trois ans) et de 18,5 milliards en septembre. Le solde positif de cette balance traduit le fait que les Etats-Unis attirent plus de capitaux investis à long terme chez eux qu'ils n'en investissent à l'étranger. Selon les données du gouvernement, qui ne sont pas corrigées des variations saisonnières, ce rebond tient à un engouement accru pour les obligations du Trésor américain, perçues comme une valeur refuge par les investisseurs. En novembre, les acheteurs étrangers ont bien davantage acheté ces titres qu'ils n'en ont vendu, débouchant sur un excédent de 29,1 milliards de dollars, en nette hausse par rapport au mois précédent (+3,8 milliards) et surtout par rapport au plus bas historique de septembre (déficit de 18,3 milliards). De novembre 2011 à novembre 2012, la balance américaine des flux de capitaux investis à long terme présente un excédent, à 167,6 milliards de dollars. Le ministère indique d'autre part que les investisseurs de Chine ont en novembre très légèrement augmenté (+0,3%) leur exposition à la dette de l'Etat fédéral américain par rapport au mois précédent. Ils confortent leur statut de premiers détenteurs étrangers d'obligations du Trésor des Etats-Unis, avec des avoirs qui atteignaient 1.312 milliards de dollars fin octobre, devant les Japonais (1 132 milliards de dollars). En troisième position, un groupe de cinq pays des Caraïbes (Iles Caïmans, Panama...), souvent considérés comme des paradis fiscaux, détrônent les investisseurs d'un groupe de 15 pays exportateurs de pétrole, avec 283,7 milliards de dollars. Les prix à la consommation stables en décembre Les prix à la consommation sont restés stables aux Etats-Unis en décembre, une baisse des prix de l'essence venant compenser des hausses des prix alimentaires, selon des chiffres publiés par le département du Travail mercredi à Washington. L'indice des prix payés par les consommateurs établi par le ministère est resté inchangé par rapport à novembre, en données corrigées des variations saisonnières, conformément à la prévision médiane des analystes. Les prix de l'essence ont décliné de 2,3% (après -7,4% en novembre), faisant baisser ceux de l'énergie en général de 1,2%, en dépit d'un renchérissement de l'électricité et du gaz naturel, indique le gouvernement. La hausse des prix alimentaires a atteint officiellement 0,2%, comme le mois précédent. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix a ralenti à 0,1% (également inchangé par rapport au mois précédent), alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse de 0,1%, selon leur prévision médiane. En glissement annuel, l'inflation a encore ralenti puisqu'elle est passée, selon le ministère, de 1,8% en novembre à 1,7% en décembre. L'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) est restée, elle, à 1,9% en glissement annuel, comme en novembre. Geithner met en garde contre l'excès de pessimisme sur l'économie Le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, met en garde contre l'excès de pessimisme en ce qui concerne l'évolution à venir de l'économie américaine, dans un entretien publié, avant-hier, par le Wall Street Journal. "Aujourd'hui les gens sont trop sombres à propos de l'économie, en partie à cause du pessimisme et du scepticisme qui entoure notre système politique actuel", déclare M. Geithner, dans cet entretien. Le ministre de l'Economie et des Finances américain fait là référence à l'incapacité du gouvernement de Barack Obama et de ses alliés démocrates au Congrès à s'entendre avec le camp républicain qui dispose depuis deux ans d'un pouvoir de blocage au parlement. "Néanmoins, et même si c'est difficile pour l'instant, si l'on regarde au-delà des dysfonctionnement politiques, l'économie semble faire preuve d'une capacité de résistance encourageante", a ajouté M. Geithner, selon le quotidien. La plupart des économistes estiment que la croissance économique des Etats-Unis ne devrait s'améliorer que très lentement en 2013. Le gouvernement doit publier fin janvier sa première estimation du taux de croissance du PIB américain pour 2012. Celle-ci devrait tourner aux alentours de 2,0%, sans doute légèrement au-dessous de ce seuil et à peine mieux qu'en 2011 (1,8%). La croissance économique reste poussive La croissance économique reste poussive aux Etats-Unis, selon le Livre beige de la banque centrale américaine (Fed) publié mercredi dernier. Selon les régions, son rythme a été décrit comme "faible ou lent" de la fin novembre au début du mois de janvier, indique ce rapport de conjoncture réalisé sur la base des renseignements glanés localement par les antennes locales de la Réserve fédérale. Cette présentation de la situation économique du pays ne présente pas de franche amélioration par rapport à ce qu'indiquait le Livre beige précédent, fin novembre, qui parlait d'une croissance économique bloquée à faible régime. Le nouveau rapport note un rebond de l'activité dans les régions de New York et Philadelphie (Nord-est) après les difficultés provoquées par le passage de l'ouragan Sandy, fin octobre. Selon la Fed, la croissance s'est "légèrement" améliorée dans les régions de Boston (Nord-est), Richmond (Est) et Atlanta (Sud-est), mais à "un peu ralenti" dans celle de Saint-Louis (Centre). Le Livre beige ne donne pas de détail sur les six autres grandes régions correspondant au découpage du pays par la banque centrale. La Fed note néanmoins une légère augmentation de la consommation des ménages dans l'ensemble du pays, notant que, d'une manière générale, les ventes de Noël ont été décrites comme "légèrement supérieures à celles de 2011".
