La pièce théâtrale "Hassan Terro" adaptée de celle portant le même intitulé, écrite en 1963 par le regretté Ahmed Ayad et présentée, lundi soir, au Théâtre national algérien (TNA), Mahieddine Bachtarzi, dans le cadre de la manifestation "Alger, capitale de la culture arabe 2007" a fait la joie d'un public algérois venu nombreux redécouvrir le fameux personnage de Hassan Terro. Mise en scène par l'artiste Mustapha Ayad, la pièce revisite des étapes de l'histoire de la Révolution algérienne, en relatant les événements de la grève des 8 jours en 1956, dans un décor bien que modeste mais fidèle à la version originelle de la pièce que le regretté Rouiched, avait mise en scène en 1964, avant de la réadapter sur écran en 1968. Tantôt tragiques, tantôt comiques, les évènements de la représentation se déroulent au coeur même de la capitale, précisément dans un quartier de Bologhine, où se situe la maison de Hassan Terro, devenu héros malgré lui par un hasard qui le conduira à héberger Ahmed, connu sous le nom de Bouzrina, considéré dans la pièce comme l'instigateur de la grève. Fait prisonnier par le colonisateur, Hassan, dont la vie tourne au cauchemar doit garder le silence pendant 24h le temps pour les moudjahidine de changer de cache à Ahmed, chose qu'il a faite avec bravoure et nationalisme. La situation sociale difficile et la misère qu'endurait le peuple algérien sous le joug du colonialisme a été parfaitement dépeinte par une pléiade d'artistes connus du 4ème art algérien, à l'instar de Mustapha Ayad, le personnage central, Fatiha Berbere (Zakia, l'épouse de Hassan), Said Hilmi, Zoheir Bouzrar, Brahim Chergui, Abdelkrim Briber et autre Mohamed Aouadi. La présentation de "Hassan Terro" coïncide avec la commémoration des évènements du 20 août 1955 et du congrès de la Soummam 1956, deux étapes phares de l'histoire de la glorieuse Révolution.