Un policier a été tué et 59 autres blessés dans les troubles qui ont eu lieu en Tunisie après l'assassinat mercredi de l'opposant Chokri Belaïd, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un bilan diffusé tard dans la soirée de samedi. Et 375 personnes ont été arrêtées. Le ministère, qui ne dresse pas de bilan des civils dans son communiqué, a également fait état d'une dizaine de postes des forces de l'ordre attaqués entre mercredi et vendredi. Il n'indique pas non plus combien de bureaux du parti islamiste au pouvoir ont été attaqués, saccagés ou incendiés dans les heurts. Le meurtre de Chokri Belaïd a aggravé la crise politique en Tunisie, le Premier ministre Hamadi Jebali défiant son parti islamiste au pouvoir, Ennahda. Il a annoncé vouloir constituer un gouvernement de technocrates avant le milieu de la semaine prochaine et que s'il échouait, il démissionnerait. La veuve de Chokri Belaïd réclame la protection du gouvernement La veuve de Chokri Belaïd, a demandé le 9 février au ministère de l'Intérieur du pays d'assurer la protection de sa famille, a rapporté la chaîne de télévision Al-Arabiya. "Après l'assassinat de Chokri, je me suis adressée au ministère de l'Intérieur pour demander une protection officielle à moi et à mes deux filles. Si quoi que ce soit arrive à ma famille, j'en tiendrai le ministère de l'Intérieur pour responsable", a déclaré Basma Belaïd qui avait auparavant accusé les islamistes d'Ennahda d'avoir assassiné son époux. Le meurtre du leader de l'opposition laïque Chokri Belaïd, assassiné de quatre balles devant son domicile, a provoqué une vague de manifestations à Tunis et dans d'autres villes du pays. Tenues vendredi, les funérailles de Chokri Belaïd ont rassemblé plus d'un million de Tunisiens