Un policier a été tué et 59 autres blessés dans les troubles survenus suite à l'assassinat mercredi du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaid, et 375 personnes ont été arrêtées, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un bilan diffusé samedi soir. Le ministère, qui ne dresse pas de bilan des civils dans son communiqué, a aussi fait état d'une dizaine de postes des forces de l'ordre attaqués entre mercredi et vendredi. L'assassinat du leader de l'opposition tunisienne, met le pays face au risque d'une montée des tensions politiques et risque de compromettre le processus de transition démocratique, estiment des partis tunisiens. Le Premier ministre Hamadi Jebali a annoncé vouloir former un gouvernement de technocrates avant le milieu de la semaine prochaine et que s'il échouait, il démissionnerait. La Tunisie est dirigée depuis l'élection de la Constituante en octobre 2011 par une coalition entre Ennahda et deux petits partis de centre-gauche, dont celui du président Moncef Marzouki.