"Un nouveau plan de paix pour la Syrie, prévoyant la création d'un Sénat qui superviserait la période de transition, circule actuellement à l'ONU. Ce plan a été élaboré sous l'égide des Nations Unies", a écrit le quotidien Asharq al-Awsat, basé à Londres."Des membres de l'opposition de l'intérieur, tolérée par le régime de Bachar Al-Assad, ont participé à la mise en place du projet", précise le quotidien qui dit avoir obtenu une copie de ce plan. Le document porte sur la création d'un Sénat de 140 membres, qui sera chargé de mener le processus de dialogue entre le pouvoir en place en Syrie et l'opposition puis de superviser une période de transition. "Ce Sénat sera le noyau de la IIème République" syrienne, précise le quotidien. Cent deux des 140 membres seront élus "sous la stricte supervision de l'ONU", tandis que les 38 autres seront nommés sur recommandation du régime, de l'opposition et des institutions religieuses.Selon "Asharq al-Awsat", le plan stipule aussi que le Sénat sera présidé par le vice-président syrien, actuellement Farouk al-Charaa. "La signature de cet accord sera l'équivalent d'un cessez-le-feu immédiat et du début du retrait des forces (loyalistes) des villes", selon un calendrier de "30 jours", révèle le journal.L'accord de paix sera suivi de la formation d'un comité pour préparer les futures élections sous la supervision de l'ONU.Le plan ne mentionne pas toutefois le sort du président syrien Bachar Al-Assad, que les pays occidentaux et l'opposition en exil exhortent de quitter le pouvoir. Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déclaré disposer d'un plan de règlement politique du conflit syrien "susceptible de convaincre M. Bachar Al-Assad de partir"."L'administration américaine préfère une solution politique qui ait pour résultat le départ du président Al-Assad. Le président Obama et moi nous pensons que c'est ce qui va arriver", a affirmé le chef de la diplomatie américaine.Les Etats-Unis, l'Union européenne, la Turquie et la plupart des pays arabes ont appelé Al-Assad à démissionner. Par ailleurs, Washington souhaite que Moscou use de son influence pour obtenir le départ du président syrien.Le chef de la Commission des Affaires internationales de la Douma, Alexeï Pouchkov, a estimé mercredi que la Russie n'accepterait pas le départ d'Al-Assad.