L'élevage camelin dans la wilaya de Tindouf se heurte à la contrainte de la réduction des aires de pacage qui risque d'hypothéquer le développement de cette filière, activité principale de la population locale, a estimé le président de l'association de la protection de camélidés de la wilaya. Un amenuisement sensible du couvert végétal, du à plusieurs facteurs, plus particulièrement la sécheresse sévissant ces dernières années, nécessite l'intensification des cultures fourragères et de l'aliment de bétail, a estimé M. Mohamed Sanhouri. Les éleveurs ont, par souci de satisfaire les besoins nutritionnels de leur cheptel, estimés annuellement à 78 millions unités fourragères, compensé cette réduction du couvert végétal par des apports en orge et maïs acheminés des régions du Nord du pays et dont les valeurs nutritives demeurent en deçà de celles fournies par les herbes et plantes naturelles, notamment pour les camélidés. La wilaya de Tindouf recense 1.600 chameliers, propriétaires d'une richesse globale de près de 42.000 têtes en transhumance à travers huit zones pastorales d'une surface globale de 1,26 million d'hectares, a fait savoir M. Sanhouri. Le même responsable, a précisé que cette richesse cameline offre une production annuelle de plus de 600 tonnes de viandes, soit 77% de la production globale de viandes rouges réalisée dans la wilaya. Pour soutenir et développer la richesse cameline de Tindouf, les pouvoirs publics ont dégagé, ces dernières années, une enveloppe conséquente pour la réalisation d'une série de projets, dont la réalisation de 25 puits pastoraux, la distribution de 80 unités d'élevage familial, composées chacune de 5 camélidés et 12 caprins, au profit des familles établies dans les régions de Tafagoumt, Hassi Mounir et Ghar-Djebilet.