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Les marchés publics face au spectre de l'infructuosité
La réalisation des projets d'utilité publique dans un magma de contraintes
Publié dans Le Maghreb le 27 - 08 - 2007

Après les produits alimentaires, la fièvre des augmentations atteint les matériaux de construction. Ciment, sable et rond à béton ont enregistré, durant ce mois d'août, des pics de prix. Alors que le gouvernement a lancé les chantiers de construction d'un million de logements, de 1 200 km d'autoroutes en plus de la réalisation (ou la réhabilitation) de plus de 500 barrages, l'exploitation des matières premières ne répond à aucune logique. Les prix des matériaux de construction ont doublé, voire triplé et les professionnels du bâtiment inquiètent énormément quant à leur capacité de respecter les délais et les cahiers de charges. Le ciment, intrant de base, affiche des tarifs exorbitants. Cédé en moyenne à 280 DA, le sac de 50 kg sorti des usines de la Société du ciment de la Mitidja (SCMI), filiale de l'ERCC, ne s'échange pas en dessous de 350 DA. Par endroits, il est affiché à 370 DA, comme cela est le cas du côté est d'Alger. La production d'Algerian Cement Company (ACC), quant à elle, se négocie à des niveaux encore plus élevés. Le sac de 50 kg se renchérit entre M'sila (lieu de production) et Alger pour atterrir dans les bétonneuses à 480 DA. Si pour les autorités l'heure n'est pas à l'alarmisme, les revendeurs, eux, craignent pour leurs affaires, d'autant plus que la contraction de la demande commence à se manifester. Généralement, traitant avec les auto-constructeurs et de petits entrepreneurs, les revendeurs eux même n'arrivent pas à expliquer les dernières hausses. Par rapport à l'année précédente et à celle d'avant, les prix du rond à béton ont doublé. Les responsables des cimenteries n'ont pas jugé utile de donner quelques explications aux bouleversements actuels. Une crise qui couve ? On le saura au moment voulu. En revanche, le président de la société de gestion des participations des industries du ciment (SGP Gica), M. Thamri, a souligné dans une déclaration à la presse que "la période actuelle de l'année se caractérise par des pics de consommation". Il ne manquera pas de rappeler que durant le reste de l'année, les cimenteries connaissent des périodes de "mévente". A en croire ce responsable, la crise du ciment n'est pas durable. Difficile d'en convaincre les professionnels. Le premier responsable de la SGP Gica fait remarquer que le marché traverse une conjoncture particulière marquée par une forte demande par rapport à l'offre existante. Par ailleurs, le ciment blanc manifeste la même tendance haussière. En trois mois, ce produit consommé à hauteur de 250 000 t/an a quasiment sextuplé. De 675 DA, le sac conditionné de 50 kg a frôlé les 3 500 DA avant de redescendre à 3 000 DA. Entièrement dépendant du marché extérieur, en attendant l'entrée en production de l'unité de Mascara d'Orascom, le ciment blanc s'établit depuis quelques jours à 1 500 DA. Pour ce qui est du sable, l'inquiétude des professionnels est encore plus grande. Le secteur du bâtiment et des travaux publics risque de se retrouver en panne de sable. Dès septembre, l'extraction de sable des plages et des oueds sera interdite. L'instruction interministérielle engageant les départements de l'habitat, de l'hydraulique et des travaux publics sera effective dès le 4 septembre prochain. Pour les experts, le sable concassé est le matériau de substitution parfaitement adapté aux critères. Cependant, l'indisponibilité de données sur les investissements fait craindre une autre crise.
La réalisation de projets d'utilité publique est de plus en plus confrontée au problème de l'infructuosité des appels d'offres. Cette réalité est d'autant plus fréquente au point qu'une moyenne d'un tiers d'avis d'appels d'offres lancés est automatiquement suivi d'un avis d'infructuosité. Le constat n'échappe à personne, puisque ce type d'avis revient régulièrement à travers les colonnes de nombreux titres de la presse nationale. Le problème en question frappe beaucoup plus le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH). Du point de vue réglementaire, le code des marchés publics exige, comme condition primordiale, qu'un marché public ne peut être attribué que lorsqu'il recueille deux soumissions au minimum. Dans une grande partie des cas, un seul soumissionnaire manifeste son intérêt et son offre est souvent en deçà du seuil requis. Dans ce cas, l'appel d'offre est automatiquement déclaré infructueux. De multiples raisons, toutefois, sont à l'origine du non-aboutissement des appels d'offres. En premier lieu, notamment pour le BTPH, il y a le manque flagrant d'entreprises de réalisation éligibles à soumissionner pour lesdits marchés. Les entreprises en question sont tenues, en effet, de remplir un certain nombre de conditions, définies par le code des marchés publics, alors qu'une grande partie de ces dernières, par exemple, ne peuvent en aucun cas satisfaire à la caution exigée ou fournir des garanties tangibles pour toute éventuelle attribution. Ce qui est dû au fait que l'écrasante majorité des entreprises de travaux publics actuellement en activité sont de petite taille, ne pouvant pas répondre à ce type d'exigences. Les rares entreprises solvables ayant acquis une certaine réputation sur le marché sont occupées en permanences pour des mégaprojets qu'elles ont contractés dans le cadre du programme de soutien à la relance économique. D'autre part, il y a également le fait que de nombreuses offres sont éliminées eu égard aux délais de réalisation assez prolongés que les entreprises proposent et d'autres entreprises s'abstiennent tout simplement de soumissionner sachant que les moyens dont elles disposent ne leur permettent pas de finaliser dans les délais arrêtés. Ceci explique clairement la situation de déliquescence dans laquelle se débattent ces entreprises. En effet, parmi les plus grandes difficultés auxquelles sont confrontées ces entreprises, il y a le manque flagrant de main-d'œuvre qualifiée. Dans ce registre, il est utile de noter que le secteur du BTPH fait face à une véritable pénurie et pour remédier à la situation, les pouvoirs publics se sont empressés de mettre en œuvre des mesures d'exception, telle la réorganisation du secteur de la formation professionnelle pour donner beaucoup plus de priorité aux métiers manuels du bâtiment. L'instabilité des prix des matériaux de construction, elle aussi, contribue largement à l'échec des appels d'offres concernant la réalisation d'équipements publics et les projets du bâtiment. Ce qui pousse fréquemment les maîtres
d'ouvrages à procéder à la révision des évaluations réalisées initialement. Dans ce sens, d'ailleurs, le ministère des Finances a fait ressortir, dans un bilan élaboré récemment, que les opérations de réévaluation des marchés publics pour cause d'infructuosité ont coûté au Trésor public plus de 1 000 milliards de dinars durant les trois dernières années, à savoir de 2005 à 2007.


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