La domination économique du monde qui est la principale finalité de l'expression de puissance, place les pays vulnérables du point de vue "défense militaire" dans la situation où ils se heurteront à des obstacles insurmontables s'ils envisagent de vouloir tenter de placer un de leurs nationaux à la tête du FMI ou de la BM (Banque mondiale). Prendre la tête de ces institutions est une attribution exclusivement occidentale, c'est à la fois une affaire occidentale et une affaire de l'Otan car il y a lien entre dominer le monde économiquement, ou par l'imposition de certaines règles, et dominer le monde par les moyens militaires. La mondialisation, elle-même, est née dans les pays qui dominent actuellement le monde sur les plans de la défense et de l'économie, c'est-à-dire en fin de compte sur les plans de la technologie, car là encore, là surtout, il y a un lien entre technologies militaires et civiles, recherche et développement sur les plans militaire et civil. C'était en 1973 qu'avait été amorcée une réflexion sur le projet de la mondialisation. Cette réflexion fut menée par ce qui était appelé une trilatéral qui avait réuni Rotchild, les pays riches, les firmes internationales et les idéologies du libéralisme. Il en avait découlé logiquement une solidarité renforcée entre pays riches qui présentent un front cohérent pour garder sous la main les institutions financières internationales qui leur permettront d'imposer leurs critères de choix. On voit par exemple que leur solidarité va jusqu'à s'opposer à l'émergence de nouvelles puissances nucléaires pour garder le contrôle sur l'équilibre mondial qu'ils veulent instaurer à leur profit. Les pays en développement n'ont plus qu'à se comporter en bons clients des pays occidentaux. L'Afrique qui subit les thérapies préconisées par le FMI, thérapies destinées exclusivement à créer chez les pays endettés du Tiers Monde des capacités de remboursement, voudrait bien qu'à la tête de cette institution s'instaure un système d'alternance entre continents ou ensembles régionaux. Mais la quantification du droit de choisir par un vote est indexée sur la part financière de contribution aux ressources du FMI annule les espérances africaines à placer un Africain à la tête du FMI.