Le commerce mondial "restera atone" en 2013 avec une croissance de 3,3%, a estimé, hier, à Genève, l'OMC (Organisation mondiale du commerce), nettement inférieur aux prévisions antérieures de l'OMC de 4,5% concernant cette année, en raison des difficultés en Europe. Le chiffre de 3,3% prévu pour 2013 est nettement inférieur aux prévisions antérieures de l'OMC concernant cette année. En effet, l'OMC avait d'abord tablé sur +5,6% il y a un an, avant de baisser cette prévision à +4,5% en septembre 2012. L'OMC, dans son rapport annuel sur 2012 et les perspectives 2013 publié, hier, "s'attend à ce que l'année 2013 ressemble à 2012, avec une lente augmentation du commerce et de la production, inférieure aux taux moyens à long terme". Pour 2014, la prévision est de 5%. L'OMC avait prévu l'an dernier en avril que le commerce mondial allait croître de 3,7% en 2012. En septembre, l'OMC a dû réviser à la baisse ses prévisions, tablant sur +2,5%. Le chiffre définitif pour 2012, publié, hier, s'affiche à 2,0%. Cet écart "s'explique par les résultats plus mauvais que prévu enregistrés au second semestre dans les économies développées", écrit l'OMC. L'évolution des pays en développement a en revanche été "conforme aux prévisions". Selon le directeur général de l'OMC Pascal Lamy, "les tentatives des économies développées pour trouver un équilibre entre la croissance à court terme et des contraintes budgétaires de plus en plus lourdes ont donné des résultats mitigés à ce jour". "Il s'est avéré difficile de trouver le bon dosage des politiques", a-t-il poursuivi. Le directeur général a encore estimé que "tant que la faiblesse de l'économie mondiale persistera, des pressions protectionnistes s'exerceront et pourront à terme devenir insurmontables". Le directeur général, qui quittera ses fonctions fin août, a encore lancé un appel pour le renforcement du système commercial multilatéral, ce qui éviterait aux pays de "tomber dans un nationalisme économique autodestructeur". "Le commerce mondial pourra ainsi devenir de nouveau un moteur de croissance (...) au lieu d'être un baromètre de l'instabilité, la voie à suivre est toute tracée, il nous faut seulement trouver la volonté".
Reprise de la croissance dans la plupart des principales économies, selon l'OCDE La croissance devrait rester faible en France cette année, alors que les perspectives indiquent une reprise dans les principales économies, dont la zone euro et la Chine, selon les indicateurs composites avancés rendus publics, hier, par l'OCDE. En Chine, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se montre un peu plus positive que le mois dernier en s'attendant désormais à une reprise de la croissance, contre un ralentissement en février.