Le commerce mondial doit faire partie de la relance économique, afin de faire face à une crise financière sans précédent, a affirmé hier le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon. "Le commerce peut et doit faire partie de nos efforts pour stimuler une reprise" économique, a estimé le secrétaire général de l'ONU lors d'une réunion hier à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'OMC organise à Genève pendant deux jours une conférence sur l'aide au commerce. Ainsi pour Ban ki - Moon, " l'aide au commerce est une composante cruciale pour améliorer la compétitivité des exportateurs et producteurs des pays en développement", a-t-il ajouté. Mais le secrétaire général a prévenu que l'absence de barrières au commerce n'était pas suffisant, soulignant notamment l'importance de la compétitivité, de la formation et des infrastructures dans les échanges commerciaux. Par ailleurs, dans un rapport publié il y a quelques jours, l'OMC et l'OCDE ont estimé que l'aide au commerce - qui comprend des prêts pour des projets d'infrastructures comme des routes, ports et réseaux de télécommunication a progressé de plus de 10% en 2007 comparée à l'année précédente, avec des engagements atteignant 25,4 milliards de dollars (17,5 milliards d'euros). L'OMC et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont appelé les pays riches à maintenir leurs aides au commerce. L'OMC et l'OCDE estiment que "l'aide au commerce est aujourd'hui plus importante que jamais". Cette aide doit "apporter à court terme une impulsion dont ces pays ont réellement besoin" car leurs ressources financières proviennent essentiellement de leurs échanges commerciaux. Elle passe notamment par des investissements dans les projets d'infrastructures, selon le rapport. Mais "la crise économique mondiale va affecter les perspectives" d'apport d'aide internationale, souligne le rapport. L'OMC s'attend ainsi à ce que les flux commerciaux des pays en développement se contractent cette année de 7%, contre 2% à 3% initialement prévus. "Les pays en développement vont également souffrir d'une réduction importante des flux de capitaux, du tourisme et d'éventuelles coupes dans l'aide au développement", a estimé l'OMC. L'aide au commerce n'a pour l'heure pas été affectée par le ralentissement économique mondial, mais des "efforts supplémentaires en temps de crise" sont nécessaires, a indiqué le rapport. Dalila B.