Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, se rendra cette semaine au Monténégro, puis en Albanie et en Macédoine, et d'autres étapes sont possibles dans cette partie des Balkans où l'UE tente de jouer les médiateurs entre la Serbie et le Kosovo, d'après un communiqué diffusé, avant-hier. D'autres étapes seront annoncées ultérieurement, est-il écrit dans ce document qui ne mentionne pas la Serbie et le Kosovo, dont la déclaration d'indépendance de 2008 est rejetée par Belgrade qui considère toujours ce territoire comme sa province méridionale. Dans le communiqué, Mme Ashton explique qu'elle se rend dans l'ouest des Balkans pour renforcer les engagements de l'UE en vue d'une future intégration au bloc européen des pays de la région. J'encouragerai les dirigeants dans la région à poursuivre le processus de réformes et à promouvoir des relations de bon voisinage, a-t-elle ajouté. Catherine Ashton avait regretté la décision annoncée le 8 avril par la Serbie de ne pas signer un accord, proposé par l'Union européenne, en vue de normaliser ses relations avec le Kosovo et l'avait appelée à faire un dernier effort. Belgrade est soumis à de fortes pressions depuis la dernière réunion sous parrainage de l'UE, le 2 avril à Bruxelles, qui s'était soldée par un échec. La Commission européenne doit présenter le 16 avril un rapport d'évaluation qui sera soumis aux dirigeants européens avant leur sommet de juin. La conclusion d'un accord avec le Kosovo est une condition clé posée par Bruxelles à l'octroi à la Serbie d'une date pour entamer rapidement ses négociations d'adhésion à l'UE.