Les prix à la consommation ont baissé aux Etats-Unis en mars, sous l'effet de la baisse des cours des hydrocarbures, selon des chiffres publiés par le département du Travail à Washington. Ils ont reculé de 0,2% par rapport à février, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué le ministère, alors que la prévision médiane des analystes les donnait en baisse de 0,1%. Après deux mois de stagnation, l'indice des prix à la consommation avait bondi de 0,7% en février, principalement sous l'effet du renchérissement de l'essence. En mars, indique le gouvernement, la baisse du coût de la vie a résulté "avant tout" d'une chute des prix à la pompe (-4,4%). Les prix de l'électricité et du fioul ont reculé également et, d'une manière générale, le coût de l'énergie pour les ménages a chuté de 2,6%, ajoute le ministère. Selon les données officielles, les prix de l'alimentation sont restés stables et l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) a atteint 0,1% sur un mois, soit un peu moins que ce que donnait la prévision médiane des analystes (0,2%). En glissement annuel, la hausse de l'indice général des prix a ralenti nettement, passant de 2,0% en février à 1,5% en mars, son niveau le plus faible depuis juillet, indique le gouvernement. L'inflation sous-jacente a ralenti aussi, à 1,9%, revenant officiellement au niveau du point bas qu'elle avait touché en août. Le gouvernement précise que, sous l'effet de la baisse des prix et d'une légère hausse du temps de travail hebdomadaire moyen (34,6 heures), le salaire hebdomadaire réel moyen des employés du secteur privé a rebondi en mars de 0,5% par rapport au mois précédent, après avoir reculé de 0,3% en février. En glissement annuel, le pouvoir d'achat des employés a augmenté de 0,6% en mars, ajoute le ministère. Pour Jennifer Lee, économiste de BMO Marchés des capitaux, l'inflation reste "maîtrisée", et c'est une bonne nouvelle dans le flot des indicateurs économiques américains à la tonalité assez contrastée qui parviennent depuis quelques semaines. Son collègue Jim O'Sullivan, estime que l'inflation "reste suffisamment faible pour donner des arguments aux dirigeants de la banque centrale (Fed) défendant la poursuite d'une politique monétaire sans cesse plus accommodante" afin de soutenir la reprise économique.