Les bureaux de vote ont ouvert, hier, en Côte d'Ivoire pour des élections municipales et régionales, un double scrutin boycotté par le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo deux ans après une crise politique meurtrière. A Abidjan, dans un bureau de vote du quartier populaire de Koumassi (sud), les électeurs ont commencé à voter plus d'une demi-heure après l'ouverture officielle à 07H00 (locales et GMT), en raison de retards dans l'installation du matériel électoral. Plusieurs dizaines de personnes attendaient leur tour. Dans une école primaire du quartier d'Abobo (nord), le vote a démarré avec près d'une heure de retard, comme dans certains secteurs de Bouaké, la grande ville du centre du pays. Après une campagne émaillée de quelques incidents, de dérapages verbaux et d'actes d'intimidation dénoncés par l'ONU, quelque 5,7 millions d'inscrits sont appelés aux urnes jusqu'à la clôture du vote à 17H00. La Commission électorale indépendante (CEI) estime pouvoir annoncer les résultats complets d'ici le milieu de la semaine prochaine. Le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), boycotte ces élections, y voyant une mascarade. Avant la présidentielle de 2015, ces scrutins doivent permettre de tester la mobilisation des partisans du chef de l'Etat Alassane Ouattara, installé au terme d'une crise postélectorale ayant fait environ 3 000 morts entre décembre 2010 et avril 2011.