Bastion de la concorde civile, la wilaya de Jijel, à la fois montagneuse et côtière, s'est lancée ces dernières années dans une sorte de course contre la montre pour rattraper un retard préjudiciable à tous les égards. La paix et la sérénité retrouvées ont permis à cette région de prendre le train du développement ''à bars le corps'', avec le lancement et la réalisation de nombreux chantiers : routes, chemins de wilaya et autres infrastructures économiques, socioculturelles et éducatives sont une réalité sur le terrain. De 1999 à 2007, ce ne sont pas moins de 150 milliards de dinars qui ont été débloqués au profit de cette wilaya pour lui permettre de se mettre à niveau et d'éponger les déficits enregistrés dans certains secteurs socioéconomiques. Ainsi, 50 milliards de dinars ont été alloués à cette même région, entre 2005 et 2007. Le plus gros des secteurs privilégiés est celui des infrastructures de base (routes, ouvrages d'art, ports à), car il conditionne le développement global. En somme, les routes sont le vecteur incontesté pour véhiculer le progrès auquel aspirent les populations de la wilaya. Le secteur de l'enseignement supérieur, tout comme celui de l'hydraulique, ont également bénéficié d'importants programmes pour leur promotion. Pour ce qui est de l'hydraulique, la wilaya de Jijel, réputée grand réservoir hydrique du nord du pays, s'attelle en ce moment à la réalisation de deux grands barrages, celui de Kissir à El Aouana (ouest de Jijel) d'un volume total de 68 millions de mètres cubes et celui de Boussiaba (El Milia) d'une capacité de 110 millions de mètres cubes. Jusqu'à fin août dernier, les travaux de réalisation de Kissir, confiés à une entreprise serbe, étaient estimés à 40%. L'ouvrage d'El Milia, en plus du fait qu'il alimentera cette région, fournira son surplus en eaux au géant des barrages algériens, celui de Beni Haroun, destiné à répondre aux besoins de 5 wilayas. Des études de faisabilité ont été lancées récemment par l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) pour un futur barrage devant être implanté à Dar el Oued, dans la commune de Ziama Mansouriah (Ouest) où se trouve également un autre barrage en service pour la production d'énergie électrique, et concerné par une opération de transfert de ses eaux vers la région d'El Eulma (Sétif). A ce titre, il y a lieu de rappeler qu'un autre barrage, celui d'El Agrem, est mis en exploitation depuis juillet 2004. Outre l'alimentation en eau potable des populations de plusieurs localités, il irriguera d'importantes superficies agricoles des plaines contiguës de Jijel et Taher. D'autres secteurs, aussi importants les uns que les autres, ont aussi bénéficié de crédits conséquents devant permettre à la wilaya de consolider son développement socioéconomique. Il s'agit, entre autres, de l'enseignement supérieur qui voit pousser dans la localité de Tassoust (entrée est de Jijel) une grande université de 18 000 places pédagogiques. Ce pôle universitaire, en cours de réalisation, compte livrer plusieurs des facultés à la prochaine rentrée universitaire. Dans la bataille du développement, la wilaya de Jijel a achevé une belle Maison de la culture avec plusieurs dépendances et une salle polyvalente de plus de 1 000 places. L'autre réalisation, et qui n'est pas des moindres, est certainement la station de radio régionale, mise en service le 1er novembre 2006, à l'occasion de la célébration d'une importante date anniversaire de l'Histoire du pays. Ce média aura aussi le mérite de privilégier l'information de proximité, l'interactivité tout en assurant une meilleure ouverture de la région sur l'extérieur.