Six militaires et gendarmes tunisiens ont été blessés, avant-hier, par l'explosion de mines lors d'une opération contre des terroristes près de la frontière algérienne, a indiqué le ministère de l'Intérieur qui avait déjà enregistré trois blessés la veille. Le ministère a précisé que deux des hommes ont été gravement atteints, sans plus de précisions. La veille, un gendarme et un militaire ont eu une jambe arrachée et un autre a été gravement touché aux yeux. Ces incidents ont lieu dans la région du mont Chaambi, un massif difficile d'accès qui fait régulièrement l'objet d'opérations des forces tunisiennes depuis décembre 2012, lorsqu'un agent de la garde nationale a été tué par un groupuscule armé. Les autorités ont indiqué lundi y être à la recherche d'un groupe terroriste sans apporter plus de précisions, et la région a été bouclée par les forces de l'ordre. Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a pour sa part déclaré mardi à la presse être déterminé à vaincre la menace terroriste en Tunisie, après une réunion de membres du gouvernement sur les opérations en cours dans l'ouest du pays. Le terrorisme sème la mort et n'a pas d'avenir, il ne triomphera pas. Ce qui triomphera est la volonté du peuple, la vie, la sécurité et la stabilité, a-t-il déclaré. A Kasserine, chef-lieu de la région où se trouve le mont Chaambi, des gardes nationaux, équivalent tunisien des gendarmes, soutenus par des habitants manifestaient pour réclamer de meilleurs équipements pour détecter les mines et s'en protéger. Au centre-ville, d'autres manifestants se sont rassemblés en soutien aux forces tunisiennes et y ont brûlé des pneus. Le gouvernement tunisien refuse pour sa part systématiquement de commenter ces opérations militaires. Depuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie est régulièrement le théâtre d'attaques impliquant, selon les autorités, la mouvance salafiste armée.