Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, avant-hier, dans un marché qui a choisi de temporiser après l'annonce d'une baisse de son taux directeur par la Banque centrale européenne (BCE). Le président de la BCE Mario Draghi a affirmé que l'institution monétaire restait "prête à agir" après avoir abaissé à 0,50% son principal taux directeur, un plus bas historique. L'Eurostoxx a gagné 0,26% La Bourse de Paris a terminé presque stable (+0,05%). L'indice CAC 40 a pris 2,01 points à 3 858,76 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,5 milliards d'euros. Le marché parisien a évolué dans le rouge la plus grande partie de la séance. Il est repassé brièvement en territoire positif après l'annonce par la BCE d'une baisse de son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, à 0,50%. En fin de séance, l'indice a pu profiter de la bonne tenue de Wall Street. Du côté des valeurs, les bancaires ont fini la séance dans le vert, avec BNP Paribas (+1,32% à 42,87 euros), Société Générale (+0,73% à 27,78 euros) et Crédit Agricole (+0,85% à 7,01 euros). Capgemini a caracolé en tête de l'indice parisien (+7,66% à 37,60 euros) après avoir maintenu ses objectifs pour l'année 2013, malgré l'annonce d'un chiffre d'affaires en baisse de 2,6% au premier trimestre. La Bourse de Londres a clôturé en légère hausse de 0,15%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 9,42 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 460,71 points. Glencore a pris 5,36% à 331,15 pence alors que sa fusion avec Xstrata est désormais effective. BG Group a pris 4,27% à 1 136 pence après l'annonce de ses résultats trimestriels. Royal Dutch Shell (+0,77% à 2 276,5 pence) a annoncé le départ surprise de son directeur général, Peter Voser, ainsi que des bénéfices ajustés supérieurs aux attentes. La Bourse de Francfort a clôturé en hausse, après une avalanche de résultats d'entreprises allemandes. L'indice vedette Dax a gagné 0,61% à 7 961,71 points et le MDax des valeurs moyennes 0,48% à 13 508,4 points. Infineon a été propulsé en tête du Dax après la publication de ses résultats trimestriels et a fini sur un bond de 9,92% à 6,59 euros. Il a estimé avoir passé le creux de la vague, avec un deuxième trimestre 2012/2013 en amélioration par rapport au premier, ce qui lui permet désormais de viser la partie la plus optimiste de ses prévisions annuelles. Beiersdorf s'est adjugé 4,23% à 71,64 euros. Le fabricant de la crème Nivea a bien commencé l'année grâce au dynamisme de ses ventes en Asie et sur le continent américain, selon ses résultats publiés dans la journée. La Bourse suisse a terminé en légère baisse, l'indice SMI clôturant en baisse de 0,05% à 7 902,21 points. Swiss Re, le numéro deux mondial de la réassurance, a cédé 2,37% à 72,20 francs sur fond de prise de bénéfices après la publication de chiffres trimestriels supérieurs aux attentes. Transocean s'est en revanche apprécié de 3,05% à 48,92 francs alors que le cabinet américain de conseil aux actionnaires Glass Lewis a recommandé mercredi d'accepter le dividende proposé par le conseil d'administration, à 2,24 dollars. La Bourse de Madrid a terminé la séance en légère baisse, l'indice Ibex-35 se repliant de 0,15%, à 8 406,4 points. Le secteur bancaire a suivi cette tendance: en ligne avec le marché, Santander a perdu 0,2% à 5,48 euros, tandis que CaixaBank accusait une baisse plus prononcée, de 0,92% à 2,785 euros et que BBVA terminait stable à 7,37 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,12% à 16 748 points, effaçant ses pertes en fin de séance. Le groupe A2A a signé la meilleure performance du FTSE Mib avec une hausse de 5,70% à 0,631 euro dans l'attente de ses comptes trimestriels, suivi par Mediaset, qui bénéficie toujours de la formation d'un gouvernement de coalition avec la participation du parti de son propriétaire Silvio Berlusconi. Le titre a pris 4,28% à 2,046 euros. La Bourse de Bruxelles a pris 0,66% à 2 660,90 points. C'est le groupe d'assurance Delta Lloyd qui a le plus progressé, prenant 5,43% à 15,34 euros, suivi par le câblo-opérateur Telenet (+2,45% à 42,00 euros). La plus forte baisse a été enregistrée par le groupe de métallurgie Bekaert, qui a perdu 2,17% à 23,92 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,97% à 354,80 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe Air France-KLM, qui a gagné 3,95% à 8,00 euros, suivi par le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML, qui a pris 2,75% à 58,00 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a reculé de 0,21% à 6 235,09 points, pénalisé notamment par son poids-lourd Portugal Telecom (-0,91%). La Bourse portugaise a également souffert du recul du groupe de distribution Jeronimo Martins (-0,66%) et du groupe énergétique Galp (-0,62%). Titre le plus prisé, la banque BES a en revanche progressé de 1,27%. La BPI s'est appréciée de 1,01% tandis que la BCP est resté stable.
Wall Street encouragée par la BCE, l'indice S&P 500 bat un nouveau record Wall Street, encouragée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'abaisser son principal taux directeur et par une baisse des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, a fait grimper l'indice élargi S&P 500 à un nouveau record. Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,89% ou 130,63 points, à 14 831,58 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 1,26% ou 41,49 points à 3 340,62 points, établissant ainsi un nouveau sommet depuis novembre 2000. Le S&P 500, le plus suivi par les investisseurs américains, a battu d'un fil son précédent sommet, terminant en hausse de 0,94% (+14,89 points), à 1 597,59 points. Il a fallu attendre les arbitrages suivant la clôture officielle de la Bourse pour qu'il parvienne à se hisser au-dessus du record datant de mardi, de deux centièmes de points. Le marché a récupéré toutes ses pertes de la veille grâce aux banques centrales, selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Après l'annonce par la Réserve fédérale américaine la veille du maintien de sa politique monétaire ultra accommodante, la BCE a annoncé aujourd'hui l'abaissement de son principal taux directeur à 0,5%, son plus bas niveau historique, dans l'espoir que cela stimule la croissance, atone, de la zone euro. Cela permet au marché de continuer à s'alimenter en liquidités, a remarqué M. Cardillo. Certains investisseurs accueillaient toutefois l'annonce de l'institution européenne avec plus de retenue. Mais le marché a aussi été entraîné vers le haut par la bonne nouvelle d'une baisse plus forte que prévu des inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, qui se sont établies à leur plus bas niveau depuis janvier 2008, a remarqué Fred Dickson, de DA Davidson. Cette information rassurait le marché, ébranlé la veille par des chiffres de la société ADP montrant un net recul des embauches dans le secteur privé en avril. Mais les indices étaient aussi soutenues par "le bon accueil réservé à certains résultats". Le réseau social Facebook, qui a fait part d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires en nette hausse, gagnait ainsi 3,79% à 28,47 dollars. . Le constructeur automobile General Motors (GM) a de son côté fait état d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaire en recul mais tous deux ont dépassé les attentes du marché (+4,77% à 31,62 dollars). Les résultats des assureurs MetLife et Prudential Financial semblaient aussi satisfaire les investisseurs qui faisaient grimper leur titre respectivement de 3,13% à 39,60 dollars et de 7,54% à 63,75 dollars. Le marché saluait également les bénéfices plus élevés que prévu du spécialiste des paiements par carte bancaires Visa (+7,91% à 179,14 dollars) et du groupe de cosmétiques Estée Lauder (+2,57% à 70,56 dollars). Le site internet Yelp, spécialisé dans les critiques de restaurants et de commerces locaux, bondissait pour sa part de 25,97% à 31,87 dollars après la diffusion de bons chiffres. Parmi les résultats décevants du jour figurent le groupe agroalimentaire Kellogg (-2,32% à 63,11 dollars) ainsi que le papetier International Paper (-3,00% à 44,51 dollars). Pour son entrée sur le New York Stock Exchange, la filiale américaine du bancassureur néerlandais ING gagnait 2,92% à 20,07 dollars. Le marché accueillait en revanche timidement l'annonce par le premier fabricant mondial de microprocesseurs, l'américain Intel, de la nomination au poste de directeur général de son actuel directeur d'exploitation Brian Krzanich (+0,09% à 24,01 dollars). Tokyo finit en recul de 0,76%, indicateurs américains décevants La Bourse de Tokyo a terminé la séance en baisse de 0,76%, à cause d'indicateurs américains décevants et avant un week-end de quatre jours au Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 105,31 points à 13 694,04 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,44%, diminuant de 5,09 points à 1 153,28 points. L'activité a été moyenne, avec 2,74 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Plusieurs nouvelles venues des Etats-Unis ont déçu le marché, déjà prudent avant une longue pause de quatre jours en raison de jours fériés vendredi et lundi au Japon. L'indice Nikkei a il est vrai bondi d'environ 50% en six mois, depuis les promesses d'assouplissement monétaire et de relance budgétaire formulées par Shinzo Abe, le champion de la droite japonaise redevenu Premier ministre fin décembre. La forte dépréciation du yen enregistrée depuis a néanmoins tendance à s'arrêter, et le très léger rebond de la devise nippone constaté ces derniers jours pèse sur les actions des groupes exportateurs. Un yen plus fort diminue en effet mécaniquement la valeur des revenus tirés à l'étranger par les firmes nippones, lorsqu'elles les convertissent en monnaie japonaise. Les constructeurs d'automobiles ont ainsi perdu du terrain jeudi: Toyota 1,08% à 5 490 yens et Nissan 2,00% à 979 yens. Honda a stagné à 3 820 yens. Les groupes sidérurgistes ont aussi été pris d'un accès de mollesse au vu des difficultés de la conjoncture mondiale: Nippon Steel & Sumitomo Metal a fondu de 3,50% à 248 yens et JFE Holdings de 4,75% à 1 985 yens. La compagnie aérienne Japan Airlines a rebondi à l'inverse de 1,90% à 4 815 yens, après avoir effectué un vol d'essai d'un Boeing 787 pour la première fois depuis la paralysie de la flotte mondiale de cet appareil à la suite de problèmes de batteries. JAL espère pouvoir exploiter de nouveau cet avion dès le mois de juin.
