Londres a décidé d'évacuer temporairement une petite partie du personnel de son ambassade à Tripoli, du fait des implications sécuritaires liées à l'incertitude politique actuelle, a annoncé, avant-hier, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Compte tenu des implications sécuritaires liées à l'incertitude politique actuelle, l'ambassade britannique évacue temporairement une petite partie de son personnel, essentiellement ceux travaillant en soutien aux ministères affectés par les récents développements, a déclaré le porte-parole du ministère. Des miliciens cernent depuis plus de dix jours deux ministères à Tripoli, ceux des Affaires étrangères et de la Justice, pour réclamer initialement une loi bannissant de la vie politique les anciens responsables et collaborateurs du régime Kadhafi. Mais après l'adoption de cette loi controversée par le Congrès général libyen (CGN), la plus haute autorité du pays, les protestataires ont annoncé qu'ils réclamaient aussi le départ du chef du gouvernement Ali Zeidan, accusé de complaisance envers les anciens kadhafistes. Mercredi, Ali Zeidan a annoncé un prochain remaniement ministériel pour tenter de sortir le pays de la crise après le coup de force des miliciens à Tripoli. Dans un communiqué conjoint publié le même jour, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient appelé les Libyens à cesser les protestations armées et le recours à la violence au cours de cette période difficile de transition démocratique.