"Au niveau de la fondation Filaha innove (FFI) et du Forum des Chefs d'Entreprise (FCE), nous plaidons pour une nouvelle dynamique économique de développement afin de permettre à l'Algérie de se mettre en conditions de réaliser, sur une période ne dépassant pas 10 ans, des niveaux de production agricole suffisants pour notamment les céréales et le lait qui pourraient assurer au moins partiellement la couverture de la sécurité alimentaire de l'Algérie " a souligné, hier, Reda Hamiani, président du Forum des Chefs d'Entreprise (FCE), au cours de l'ouverture des travaux du " Forum Synergies Fertiles pour la Vie ", organisé conjointement par la FFI et le FCE dans le cadre du prolongement des recommandations issues du premier forum sur la sécurité alimentaire organisé le 8 avril dernier à Alger par le FCE sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Cette attente exige pour le lait, selon les experts, une production annuelle de 3,6 milliards de litres ; l'exploitation de 600 000 vaches sélectionnées, avec un rendement qui devrait se situer autour de 20 litres par jour et par vache. "Pour atteindre cet objectif, il faut un développement important de la culture et de l'industrie des forages ainsi que la réalisation des investissements d'infrastructures comme équipements et bâtiments plus une pépinière de génisses à haut rendement" a-t-il ajouté. Concernant les céréales, la démarche préconisée vise à couvrir, dit-il, 70 à 80 % des besoins de l'Algérie qui se chiffrent à 9 millions de tonnes de blés dur et tendre en les étendant sur les Hauts-Plateaux et le Sud. " Pour atteindre cet objectif, il faut des potentialités hydriques et l'intensification et la modernisation de la filière céréalière visant à accroître la productivité l'irrigation d'appoint et des actions déterminées sur des itinéraires techniques, l'usage des semences à potentiel génétique accéléré et amélioré " affirme le président du FCE. " Les différentes filières importantes que nous allons traiter aujourd'hui au cours de forum portent essentiellement sur le lait, la viande et l'oléiculture ainsi que la tomate industrielle " a indiqué Amine Bensemmane, président de la FFI qui a insisté sur le système de l'inter professionnalisation des filières. L'Algérie pays agricole dispose, dit-il, de ressources arboricoles et fruitieres importantes ainsi que des potentialités sahariennes qui se développent dans le contexte du renouveau de l'économie agricole et rural. M Bensemmane a souligné aussi l'intérêt d' " une réflexion autour d'une préférence nationale et d'une valorisation des produits agricoles ". Ainsi les intérêts économiques de ces deux secteurs, agricole et industriel, sont pleinement concernés par cet impératif de la relance de l'économie nationale qui s'inscrit dans une démarche visant à impulser une nouvelle dynamique d'intégration. Selon M Hamiani, ce mouvement est dejà amorcé. " C'est pourquoi notre association a organisé le 8 avril dernier le 1er colloque international sur la sécurité alimentaire et consacré à deux produits essentiels qui sont le lait et les céréales. C'était une occasion pour proposer des mesures que nous espérons vont nous permettre de progresser dans la réalisation des objectifs consistant à stabiliser notre potentiel agroalimentaire au mieux de nos inserts " a-t-il ajouté. C'est pourquoi la fondation Filaha innove et le Forum des chefs d'entreprise plaident pour une nouvelle dynamique économique de nature à permettre à l'Algérie de se mettre en conditions de réaliser sur une période, ne depassant pas 10 ans, des niveaux de production suffisants pour les céréales et le lait qui pourraient assurer au moins partiellement la couverture de la sécurité alimentaire de l'Algérie.