L'annonce selon laquelle l'Etat algérien a acquis 51% du capital du complexe sidérurgique d'El Hadjar, faite récemment par le député du PT, Smaïn Kouadria, serait prématurée. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a déclaré, hier à Alger, qu'" aucun accord n'a été conclu pour le moment " avec l'indien ArcelorMittal, qui détient 70% du capital du complexe sidérurgique, contre 30% pour le groupe public Sider. " Il y a ceux qui négocient et ceux qui parlent ", a ajouté M. Rahmani, allusion faite aux déclarations du député du PT, qui a affirmé, fin mai dernier, qu'ArcelorMittal a " accepté " de céder le contrôle de l'usine à Sider et au Fonds national des investissements (FNI). Pour connaître le sort de l'usine du complexe d'El Hadjar, " il faut attendre la fin des négociations ", a précisé le ministre de l'Industrie, qui s'exprimait en marge de la cérémonie de présentation du plan de développement de la filière industrie électrique, électronique et télécommunication. Contacté par TSA, l'ancien syndicaliste persiste et signe : " ArcelorMittal a donné son accord pour la cession de la majorité du capital à la partie algérienne. " Le ministre " est libre de parler ", dit-il, en rappelant que l'accord avec ArcelorMittal attend d'être validé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), en charge de l'examen des dossiers d'investissements importants. Le CPE, chapeauté par le Premier ministre, devra se réunir " très prochainement ", a ajouté Smaïn Kouadria.