Le mouvement associatif est un "partenaire décisif" dans la lutte contre l'exploitation des enfants par le travail en Algérie où "manquent des statistiques précises sur ce phénomène", ont estimé, avant-hier, des spécialistes au cours d'une journée d'étude organisée à Guelma autour de cette question. Les intervenants, réunis à l'initiative du service de la médecine du travail de l'établissement hospitalier Ibn Zohr, ont mis l'accent sur l'importance du travail de proximité et de sensibilisation par les associations et la société civile, pour "mettre fin à l'exploitation des mineurs dans le travail de peine". Selon le Dr Lotfi Adjabi, président de l'association de wilaya de l'information et de la communication en milieu juvénile, le dialogue direct avec les parents et les employeurs est nécessaire dans le travail de sensibilisation aux risques que comporte ce phénomène de société. En dépit de l'absence de chiffres, ce phénomène est "une réalité que peuvent approcher concrètement les associations, en particulier à l'occasion de l'emploi saisonnier d'étudiants et d'écoliers dans des travaux physiquement éprouvants", a estimé le Dr Adjabi. Le Dr Nadia Mahya, praticienne au service de la médecine du travail de l'hôpital Ibn Zohr, a mis l'accent, de son côté, sur l'impact sur la santé de l'exploitation des mineurs âgés de moins de 18 ans qui accomplissent des tâches qui dépassent leurs capacités physiques et influent négativement sur leur développement physiologique et mental. "Les mineurs sont exploités dans les cafés, dans l'agriculture, dans les restaurants ou dans la construction, et sont également amenés à exécuter des tâches ménagères au-dessus de leurs forces, ce qui appelle à la sensibilisation de leurs parents", a ajouté la même intervenante. Cette journée d'étude était organisée dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale de l'enfance.