Contrairement aux estimations de certains experts qui prévoient que l'Algérie n'aura plus de pétrole à l'horizon 2025, les réserves de l'Algérie en pétrole représentent l'équivalent de 72 ans de production. Elles peuvent donc encore tenir jusqu'en 2080. Les réserves formellement recensées seraient actuellement de 38 milliards de barils, soit le même volume qu'en 1971, époque où l'on disait que l'Algérie n'en aurait plus que pour 20 ans de production de pétrole. Les réserves en pétrole sont importantes et l'Algérie n'a pas exploré complètement son territoire qui est de 1,450 million de km2 de surface sédimentaire. L'Algérie n'a foré jusqu'à maintenant que 9 puits en moyenne par 10 000 km2, contre une fourchette de 50-100 puits dans plusieurs autres pays. "Nous avons de bonnes réserves et personnes ne peut dire aujourd'hui combien il reste, car nous n'avons pas encore découvert toutes nos réserves", a indiqué cette semaine le ministre de l'Energie et des Mines. Pour le premier semestre de cette année, la compagnie nationale Sonatrach a enregistré 12 nouvelles découvertes en hydrocarbures en Algérie. 5 découvertes ont été effectuées en effort propre de la Sonatrach et les 7 autres en partenariat. Ces nouvelles découvertes, à l'instar des précédentes, sont importantes, car elles permettent de sécuriser et d'augmenter la production. Par ailleurs, La société nationale des hydrocarbures a établi un programme de forages dans plusieurs régions d'Algérie. Il s'agit des régions de Berkine, d'Illizi, de Hassi Messaoud et de Gourara. Quant au travail d'exploration, il a concerné, depuis le début de l'année, 33 forages et vers la fin de l'année, la Sonatrach espère atteindre 60 forages, ce qui constitue la meilleure performance de tous les temps. La Sonatrach entend maintenir sa capacité de production qui est actuellement de 1 million 450 mille barils /jour en plus de l'exportation de 60 milliards M3 de gaz. Une telle capacité, place l'Algérie à la 10e place mondiale. Aussi, la dernière décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'augmenter sa production de 500 000 b/j arrangeait beaucoup l'Algérie qui de cette façon a réajusté son quota à l'instar de plusieurs autres membres de cette organisation. Le quota algérien avoisine 1,450 million de barils par jour. C'est le quota que l'Algérie a demandé en 2000 et pour lequel "on a beaucoup travaillé pour l'obtenir durant la dernière réunion de l'organisation", a expliqué M. Khelil, ajoutant que laf décision de l'Opep d'augmenter, à partir du 1er novembre, sa production de 500 000 barils/jour était destinée à allouer de nouveaux quotas aux pays membres. L'Algérie a de grandes potentialités qui intéressent davantage les entreprises pour venir explorer. Ce qui est probable également, c'est que notre pays a devant lui plusieurs décennies de production de gaz et de pétrole.