Abordant les points inscrits à l'ordre du jour, le Cconseil des ministres réuni dimanche, a examiné les mesures prises en exécution des directives du président de la République, en matière d'approvisionnement et de régulation du marché, de protection et de préservation du pouvoir d'achat des citoyens. Ces mesures concernent ,en fait, certains produits de large consommation. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en place un mécanisme de suivi de l'évolution des tendances du marché, tant au plan interne qu'externe, pour disposer d'éléments d'anticipation afin de prendre les dispositions et correctifs permettant de faire face à toute situation. Intervenant à l'issue de la communication, le président Bouteflika a tenu à mettre l'accent sur l'impérieuse nécessité pour le gouvernement de renforcer les moyens et les instruments d'anticipation des situations pour prévenir les tensions qui se traduisent par une hausse inconsidérée des prix au détriment des consommateurs, notamment, ceux à faibles revenus. Il a insisté également sur la nécessité de poursuivre le développement de l'agriculture, avec comme objectif, plus que jamais, la réduction progressive de notre dépendance alimentaire, notamment, en matière de produits de large consommation. C'est dans cette direction que devront-être réorientées les actions du secteur dont la maîtrise de l'organisation du marché qui souffre d'insuffisances avérées se traduisant par un foisonnement d'activités parasitaires et spéculatives. Il appartient au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer une meilleure régulation du marché et une organisation efficiente des activités commerciales. Car, la flambée des prix des fruits et légumes, notamment, n'est pas liée à un déficit de production mais plutôt à la spéculation . Selon les déclarations faites précédemment par S. Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la hausse des prix de certains produits de large consommation comme la pomme de terre, n'est pas due à la rareté du produit, mais plutôt à l'absence de régulation et d'une industrie agroalimentaire. D'après Saïd Barkat , la production des fruits et légumes, en Algérie, a même acquis les capacités quantitatives et qualitatives pour s'imposer sur les marchés à l'exportation, notamment pour les primeurs. Les dysfonctionnements sont donc à relever dans les circuits commerciaux et dans la régulation des marchés.