Les Bourses européennes ont fini la semaine sans véritable direction, avant-hier, face à des indicateurs américains mitigés sur l'économie et en attente des intentions de la banque centrale des Etats-Unis. Les courtiers scrutent depuis plusieurs mois les indicateurs US en se demandant si la croissance est suffisamment solide pour inciter la Fed à annoncer lors de la réunion de son Comité de politique monétaire les 17 et 18 septembre le début d'un ralentissement de ses mesures de soutien à l'économie du pays. Coté chiffres américains, les ventes au détail ont modestement progressé sur un mois en août, de 0,2%, décevant les attentes des analystes qui misaient sur +0,4%.
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,18% Paris a terminé en légère hausse (+0,19%). L'indice CAC 40 a gagné 7,87 points à 4 114,5 points, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. Essilor a pris 2,04% à 82,4 euros, Kering 0,53% à 170,15 euros, LVMH 0,64% à 141,65 euros. En revanche, les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé. BNP Paribas a perdu 0,85% à 50,06 euros et Crédit Agricole 0,46% à 8,17 euros, Société Générale grappillant 0,16% à 36,8 euros. Legrand a gagné 1,68% à 41,73 euros. Renault a pris 1,85% à 59,58 euros tandis que Bolloré a perdu 0,35% à 382,9 euros. Londres a fini la semaine sur une baisse de 0,08% à 6 583,8 points. Le groupe de télécoms Vodafone a gagné 1% à 212,2 pence. Glencore Xstrata a terminé en repli de 0,75% à 341,08 pence Anglo American a perdu 3,40% à 1 565,43 pence, Vedanta Resources -2,60% à 1 151,27 pence, Antofagasta -1,95% à 847,13 pence, BHP Billiton -1,94% à 1 885,76 pence ou encore Rio Tinto -1,58% à 3 136,06 pence. A Francfort, l'indice Dax a progressé de 0,18% à 8 509,42 points, sans parvenir à améliorer son record historique, qui avait été atteint en mai avec 8557,86 points. Le fabricant d'engrais et de sel K+S a terminé en tête des valeurs (+5,73% à 22,59 euros). Derrière lui, le groupe de santé Fresenius a grimpé de 3,59% à 91,10 euros. Les titres Munich Re (+2,33% à 145 euros) et Beiersdorf (+1,55% à 66,25 euros) ont été recherchés au cours de la séance La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,19% à 8 941,6 points, atteignant son niveau maximum depuis octobre 2011, portée notamment par la première capitalisation boursière espagnole, le géant du textile Inditex. Inditex, numéro un mondial du secteur avec sa marque étendard Zara, a ainsi vu son titre grimper de 2,23% à 110 euros. Les groupes bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander a clôturé quasi-stable (+0,02%) à 5,766 euros, de même que BBVA (+0,03%), à 7,947 euros, tandis que CaixaBank a reculé de 0,67% à 3,128 euros. A Milan, l'indice FTSE Mib a pris 0,14% à 17 548 points. Mediaset s'est classé en haut de l'indice avec une progression de 3,73% à 3,392 euros après un rapport favorable de Nomura. Le fabricant de lunettes Luxottica gagne pour sa part 1,37% à 40,01 euros. Le constructeur Fiat a terminé en recul de 1,44% à 6,15 euros, son patron Sergio Marchionne ayant indiqué que les négociations sur Chrysler avec le fonds Veba n'avaient pas progressé et qu'une introduction en Bourse de Chrysler pourrait retarder le projet de fusion Fiat-Chrysler qu'il défend. La Bourse suisse a fait du surplace, l'indice SMI clôturant en hausse de 0,06% à 8 038,31 points dans de faibles volumes. Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a regagné une partie du terrain perdu la veille à la suite de la publication de chiffres décevants pour ses ventes sur cinq mois, affichant une progression de 1,42% à 92,60 francs. Transocean a cédé 1,92% à 43,42 francs. Selon une information publiée dans le Wall Street Journal, l'opérateur de plateformes pétrolières basé en Suisse, ainsi que le groupe pétrolier américain Chevron, seraient parvenus à un accord avec la justice au Brésil sur un litige concernant une fuite de brut en 2011 au large des côtes de Rio. Bruxelles a fini en légère hausse de 0,27%, à 2 795,59 points. Dans un marché sans véritable direction, la plus forte hausse a été enregistrée par le brasseur AB InBev, qui a gagné 1,79% à 74,00, devant l'assureur Delta Lloyd (+0,93% à 15,77 euros). C'est le groupe de métallurgie Bekaert qui a le plus reculé au cours de la séance, perdant 1,13% à 28,87 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,05%, totalisant 376,84 points. A la hausse, le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto a gagné 2,31% à 80,47 euros tandis qu'à la baisse, la foncière Unibail-Rodamco a perdu 1,10% à 175,55 euros. Lisbonne a cédé 0,30% à 6 059,93 points, tirée vers le bas notamment par les secteurs des télécommunications et de l'énergie. Le titre Portugal Telecom a reculé de 1,54% à 3,20 euros, tandis que le groupe Sonaecom a baissé de 1,07% à 1,94 euro. Du côté de l'énergie, Energias de Portugal (EDP) a perdu 0,29% à 2,7 euros et sa filiale pour les renouvelables 0,57% à 4 euros.
Wall Street a terminé en hausse Wall Street a clôturé la semaine dans le vert dans un marché surtout concentré sur la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a gagné 0,49% et le Nasdaq 0,17%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones s'est apprécié de 75,42 points à 15 376,06 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,21 points à 3 722,18 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,27% ou 4,57 points à 1 687,99 points. Le marché est déjà tout entier tourné vers la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (Fomc) les 17 et 18 septembre, selon Steven Rosen de la Société Générale. Les responsables de l'institution annonceront à l'issue de cette rencontre s'ils mettent ou non un frein au programme de rachat mensuel de quelque 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres hypothécaires sur les marchés financiers destiné à stimuler la reprise. Les acteurs du marché scrutent depuis plusieurs mois les indicateurs en se demandant si la croissance est suffisamment solide pour inciter la Fed à ralentir son aide. Sur le front des valeurs, Apple pâtissait d'une baisse de la recommandation des analystes de Jefferies qui ont été déçus par les nouvelles versions de l'iPhone présentées en début de semaine (-0,94% à 468,26 dollars). Des commentaires positifs d'analystes participaient en revanche à la nette progression du cours de groupe informatique Intel (+2,98% à 23,30 dollars) et par ricochet, de l'indice Dow Jones dont il est membre. La banque JPMorgan Chase s'appréciait pour sa part de 0,84% à 52,68 dollars. Empêtrée dans une série de contentieux, l'établissement va consacrer 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour renforcer sa gestion du risque et faire appliquer la réglementation, affirme le Wall Street Journal. Les autres établissements financiers évoluaient aussi dans le vert: Citigroup gagnait 0,44% à 50,48 dollars, Bank of America 0,35% à 14,53 dollars, Goldman Sachs 0,53% à 164,22 dollars et Wells Fargo 0,11% à 42,30 dollars.
Tokyo a fini stable La Bourse de Tokyo a terminé la semaine quasi stable (+0,12%), dans un marché prudent en l'absence de nouvelles macro-économiques marquantes et impatient d'en savoir davantage sur la politique monétaire américaine. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a légèrement grimpé de 17,40 points à 14 404,67 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a néanmoins bondi de 3,92%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grignoté de son côté 0,08%, prenant 0,92 point à 1 185,28 points. L'activité a été assez intense, avec 3,66 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les mouvements d'ampleur ont toutefois été limités. "La fièvre olympique se calme", a noté Kenichi Hirano, courtier chez Tachibana Securities cité par Dow Jones Newswires. Le début de semaine a vu en effet une ruée des investisseurs vers les secteurs de la construction, après la décision du comité international olympique (CIO) de confier à Tokyo l'organisation des JO 2020. Ce mouvement s'est en partie apaisé. "Les opérateurs attendent de voir les nouveaux plans économiques du gouvernement Abe", a ajouté M. Hirano. Le gouvernement japonais devrait annoncer le 1er octobre l'augmentation d'une taxe sur la consommation, d'après la presse nippone. Il devrait en même temps annoncer un nouveau plan de soutien à l'économie, afin de compenser les effets négatifs de la hausse de la taxe sur la croissance. Les investisseurs ont donc été prudents avant de connaître les détails de ce plan, d'autant qu'ils attendent aussi la prochaine réunion de la banque centrale américaine, qui pourrait décider d'atténuer l'ampleur de son soutien exceptionnel à l'économie des Etats-Unis. Sur le plan des valeurs, quelques groupes de BTP ont encore bénéficié de l'effet "JO de Tokyo": Sumitomo Mitsui Construction a gagné 6,36% à 117 yens, Seikitokyu Kogyo 10,58% à 115 yens et Ohmori 18,64% à 70 yens. Des rumeurs d'augmentation de capital ont continué de tourner à propos de plusieurs groupes, plombant la valeur de leur titre: le fabricant d'électronique Sharp a chuté de 4,41% à 347 yens et Mitsubishi Motors, qui avait plongé de plus de 8% jeudi, a encore perdu 2,14% à 1 006 yens. Les mouvements des devises ont été peu notables, avant-hier, ce qui a contribué au surplace d'un certain nombre de groupes japonais actifs à l'étranger. Ce fut le cas des constructeurs d'automobiles Toyota (+0,16% à 6 280 yens) et Nissan (+0,20% à 998 yens) ainsi que des fabricants d'électronique Sony (-0,33% à 2 096 yens) et Panasonic (inchangé à 921 yens).