Les Bourses européennes ont fini en nette hausse avant-hier, soulagées par le retrait de la candidature de Larry Summers à la présidence de la FED et l'amenuisement du risque d'intervention en Syrie. Les marchés estiment que le retrait de M. Summers éloigne le spectre d'un durcissement brutal de la politique monétaire. Le marché a bénéficié d'un "cocktail rassurant", a souligné Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse. Le retrait inopiné, dimanche, de l'ancien secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, de la course à la présidence de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour remplacer Ben Bernanke a "pas mal rassuré les marchés", a-t-il expliqué. S'agissant de la Syrie, l'accord russo-américain "limite les risques d'embrasement et fait descendre le prix du baril de pétrole, ce qui est favorable à l'économie mondiale", a affirmé M. Murail.
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,96% La Bourse de Paris a fini lundi en hausse (+0,92%). L'indice CAC 40 a pris 37,72 points à 4 152,22 points, soit son plus haut niveau de l'année 2013 à la clôture, dans un volume d'échanges de 2,7 milliards d'euros. Du côté des valeurs, Gemalto a terminé dans les plus fortes hausses du CAC 40 (+3,55% à 83,33 euros). EDF a perdu 0,74% à 21,34 euros. Carrefour a reculé de 0,45% à 25,46 euros. Air France-KLM a pris 5,49% à 7,15. Theolia a plongé de 17,65% à 0,70 euro. La Bourse de Londres a clôturé en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs progressant de 39,06 points, soit 0,59% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 622,86 points. Le secteur aérien était en hausse, avec International Airlines Group (IAG) (+3,27% à 325 pence) et EasyJet (+2,38% à 1 331 pence). Le croisiériste Carnival a également gagné 0,86% à 2449 pence et le voyagiste Tui Travel 1,50% à 358,8 pence. Une partie du secteur minier a en revanche évolué à contre-courant, comme Fresnillo (-12,77% à 1045 pence) et ENRC (-2,05% à 215,5 pence). L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a gagné 1,22% lundi, terminant au niveau record de 8613 points. Le précédent record à la clôture du Dax remontait au 22 mai avec 8530,89 points. Le MDax des valeurs moyennes a lui fini en hausse de 1,10% franchissant pour la première fois le seuil des 15 000 points avec 15 004,19 points. Du côté des valeurs, la compagnie aérienne Lufthansa a fini sur une progression (+0,43%) à 14 euros. Parmi les valeurs en tête des progressions, le groupe de santé Fresenius SE a pris 2,70% à 93,56 euros. HeidelbergCement a gagné 3,73% à 57 euros tandis que plusieurs groupes chimiques et pharmaceutiques, se distinguaient avec entre autres BASF qui a pris 3,65% à 72,34 euros, Merck KGaA 2,54% à 115,1 euros ou K+S 2,48% à 23,15 euros. Seules cinq entreprises ont terminé dans le rouge dont le groupe d'énergie RWE (-1,25% 25,27 euros) et Adidas (-0,92% à 79,02 euros). Sur le MDax, l'action de Kabel Deutschland a grimpé de 1,15% à 92,88 euros. Par ailleurs, le fabricant de téléviseurs haut de gamme Loewe a gagné 0,33%à 6 euros. A Bruxelles, l'indice a progressé de 0,96% et repassé la barre des 2800 points en s'installant à 2 822,52 points. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par le groupe pharmaceutique UCB (+3,44% à 45,05 euros) suivi par le chimiste Solvay (+1,92% à 114,25 euros). Le titre du groupe Belgacom est resté à l'équilibre à 18,98 euros. Sur l'indice Bel-20, seuls la biotech ThromboGenics (-0,63% à 22,86 euros) et le groupe de métallurgie Bekaert (-0,05% à 28,86 euros) ont essuyé des pertes. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,65%, à 8 999,5 points, restant ainsi à son niveau maximum depuis octobre 2011. Les grandes valeurs bancaires espagnoles ont terminé en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 0,42%, à 5,79 euros, BBVA a clôturé en hausse de 0,57%, à 7,992 euros tandis que CaixaBank a fini en baisse de 0,35%, à 3,117 euros. Lancée dans une augmentation de capital d'un maximum de 1,4 milliard d'euros, Sabadell, quatrième banque par la capitalisation, a enregistré la plus forte hausse de l'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles, de +3,39%, à 1,799 euro. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,81% à 379,89 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe Air France-KLM, qui a gagné 5,49% à 7,15 euros. A la baisse, le groupe postal PostNL a cédé 0,87% à 3,06 euros. La Bourse suisse a débuté la semaine en légère baisse, l'indice SMI qui regroupe ses valeurs vedettes ayant terminé sur un repli de 0,11% à 8 029,38 points. Le géant pharmaceutique Novartis, un des poids lourds de l'indice, a cédé 1,48% à 69,90 francs. Son concurrent Roche a également terminé sur un recul de 0,51% à 235,60 francs. L'opérateur historique de télécoms Swisscom a également perdu 0,62% à 433,30 francs. Geberit a en revanche grimpé de 1,99% à 245,80 francs. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en hausse de 1,05% à 17 732 points. Les titres bancaires ont connu une bonne journée avec une hausse de 1,84% à 4,756 euros pour UniCredit et de 0,99% à 1,63 euro pour Intesa Sanpaolo. Fiat a cédé 0,24% à 6,135 euros. Telecom Italia termine en baisse de 0,82% à 0,602 euro. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,69% à 6018,30 points, à l'issue d'une séance marquée par l'arrivée à Lisbonne de la troïka des créanciers du Portugal. La banque BES a enregistré la plus forte baisse du PSI20, de 3,05% à 0,82 euro. Son concurrent, la Banif, a au contraire fait un bond de 10% à 0,01 euro. Parmi les poids lourds, le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a perdu 1,67% à 12,68 euros, et le distributeur Jeronimo Martins a reculé de 1,54% à 15,65 euros.
Wall Street hésite, entre le retrait de Summers (Fed) et Apple Wall Street a accueilli positivement le retrait de la candidature de Larry Summers à la présidence de la banque centrale américaine (Fed) mais a été freiné par le recul d'Apple: le Dow Jones a gagné 0,77% tandis que le Nasdaq a cédé 0,12%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones s'est apprécié de 118,72 points à 15 494,78 points, mais le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 4,33 points à 3 717,85 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,57% ou 9,61 points à 1 697,60 points. M. Summers, jusque-là considéré comme le candidat favori de la Maison-Blanche face à Janet Yellen, l'actuelle numéro deux de la Banque centrale, a créé la surprise en annonçant dimanche qu'il retirait sa candidature à la succession de Ben Bernanke. "C'est vraiment une bonne nouvelle pour les marchés car il avait indiqué que s'il devenait président de la Réserve fédérale, il mettrait rapidement un terme à la politique monétaire ultra-accommodante" des Etats-Unis, a relevé Michael Gayed de Pension Partners. Or Wall Street a largement profité depuis le début de l'année des injections de liquidités exceptionnelles de la Fed dans le circuit financier destinées à soutenir la reprise économique. "Mme Yellen va probablement devenir la prochaine présidente de la Fed et elle devrait poursuivre la ligne définie par M. Bernanke", a remarqué Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. "Et même si ce n'est pas elle qui est finalement choisie, les chances d'une politique monétaire beaucoup moins accommodante sont maintenant moins importantes", a-t-il ajouté. Le marché attend désormais la rencontre des membres du Comité de politique monétaire de l'institution pour savoir s'ils vont bien, comme largement anticipé, commencer à ralentir le rythme des achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires de la Fed, actuellement à hauteur de 85 milliards de dollars par mois. Les courtiers ont aussi été soulagés lundi par "l'apaisement des tensions entourant le Moyen-Orient" suite à la signature d'un accord entre Moscou et Washington ce week-end sur la destruction des armes chimiques syriennes, ont relevé les analystes de Wells Fargo. Ces nouvelles positives pour le marché reléguaient au second plan des indicateurs mitigés sur l'économie américaine, qu'il s'agisse du redémarrage moins fort que prévu de la production industrielle en août ou du recul de l'activité manufacturière de la région de New York en septembre. La chute de 3,18% à 450,12 dollars du titre d'Apple, le composant le plus important du Nasdaq, a tout de même nettement pesé sur les indices. Selon le Wall Street Journal, l'un des plus importants opérateurs de téléphonie mobile en Chine va faire payer plus cher à ses abonnés la nouvelle version de l'iPhone. JPMorgan Chase a de son côté gagné 1,05% à 53,14 dollars. Selon des informations de presse, la banque devrait payer au moins 700 millions de dollars d'amendes dans le cadre d'un accord à l'amiable avec les autorités dans l'affaire dite de la "baleine de Londres". La chaîne de magasins JCPenney, en difficulté, a pour sa part cédé 1,30% à 13,64 dollars après l'annonce de la démission du conseil d'administration de Steven Roth, le patron d'un de ses plus importants actionnaires, le fonds Vornado Realty. Dans le secteur pharmaceutique, le groupe Bristol-Myers a nettement profité du relèvement de la recommandation des analystes de JPMorgan (+3,63% à 45,14 dollars). L'annonce du rachat par la société d'emballage Packaging Corporation of America (PCA) de sa concurrente Boise pour 1,995 milliard de dollars, a par ailleurs été saluée par le marché, la première bondissant de 10,78% à 60,43 dollars et la seconde de 26,10% à 12,56 dollars.