Un membre du collectif des travailleurs du quotidien "L'Authentique" dont le propriétaire a décidé de transférer le siège d'Alger vers Constantine, Mahfoud M'henni, a affirmé que les deux parties en conflit avaient rendez-vous hier avec l'inspection du travail. "Nous avons rendez-vous (le propriétaire et les travailleurs), mercredi à 11h00, avec l'inspection du travail pour une réunion de conciliation", a déclaré M. M'henni, précisant que dans le cas où celle-ci n'aboutirait pas, "le collectif demandera un procès-verbal (PV) de non-conciliation pour soumettre l'affaire à la justice". Il a rappelé que la direction du journal avait présenté, il y a 20 jours de cela, par le biais d'un huissier de justice, deux propositions aux 21 travailleurs permanents. Il a été demandé au collectif le choix entre rejoindre le nouveau siège du journal dans la wilaya de Constantine ou l'attribution d'indemnités dans le cas de refus de se déplacer dans cette ville. A noter que les tentatives de joindre le directeur de la publication du quotidien "L'Authentique" pour avoir sa version des faits sont restées vaines. Pour sa part, le Syndicat national des journalistes (SNJ), a interpellé les autorités compétentes pour obliger cet employeur à retirer "immédiatement sa décision et à cesser toutes intimidations contre les travailleurs". Dans un communiqué transmis à la presse, le secrétaire général du SNJ, Kamel Amarni, a précisé que le syndicat "suit cette affaire de très près et s'implique entièrement aux côtés des travailleurs" et "met en garde contre toute tentative de mise à exécution de "cette mesure arbitraire, illégale et attentatoire à la morale". Le SNJ a qualifié, en outre, la décision de fermeture du siège national de "licenciement collectif, massif et abusif qui vient couronner une multitude d'abus et de viols répétés des droits les plus élémentaires des journalistes ainsi que de l'ensemble des travailleurs dont s'est cyniquement spécialisé cet employeur depuis des années". Beldy S.
DECLARATION Nous, le collectif de " L'Authentique ", dénonçons avec la plus ferme vigueur la fermeture des locaux du journal, ce lundi 23 septembre, par les propriétaires de la Sarl " Intermed-Info ", sans notification officielle, sans scrupules !.... Ce sont plus de 21 pères et mères de famille, des jeunes et moins jeunes qui sont jetés à la rue, livrés à leur propre sort. Suite à cette révoltante et lâche opération, qui révulse les consciences, nous appelons à la solidarité corporative, la mobilisation citoyenne et à l'intervention des autorités compétentes pour que cessent l'arbitraire, les humiliations et les atteintes aux droits élémentaires des travailleurs et au respect de leur dignité. Des violations perpétrées par les propriétaires du journal au nom de la raison infuse ! Nous, travailleurs, dont certains ont sacrifié la moitié de leur vie au service du journal, refusons de se taire sur les violations dont nous sommes victimes et les infractions graves à la législation du travail : retard du versement des salaires dérisoires, paiement en espèces, non-délivrance de fiches de paie, de relevé ATS, non-déclaration de certains travailleurs à la sécurité sociale, conditions lamentables de travail…. Nous nous élevons : -Contre l'indifférence des responsables, leurs lettres évasives et engagements écrits jamais respectés…. Leurs mensonges et fausses promesses ainsi que leur discrimination salariale. (Les salaires du mois d'août versés uniquement à certains travailleurs extérieurs à la rédaction centrale). -Contre le non-paiement de nos salaires et la cessation de parution du journal depuis plus de 90 jours. -Contre le transfert du journal vers Constantine, décision unilatérale qui n'obéit à aucune logique de " bonne gestion " économique. -Contre la hogra et l'arbitraire, et la nature des mesures répressives et illégales prises à notre encontre : retenues de 14 jours sur salaires de juin 2013 suite à une grève déclarée et motivée, à tout le personnel de la rédaction centrale y compris les agents de sécurité et la femme de ménage ! Enfin, contre toute atteinte aux droits humains de plus de 21 salariés (ées) mis en chômage au nom de la raison infuse ! Le collectif des travailleurs de " L'Authentique "