Selon la ministre de la Culture, Khalida Toumi, le projet de loi relative aux activités et marché du livre a été approuvé dimanche par le Conseil des ministres. Un projet qui permettra aux universitaires chômeurs d'ouvrir des bibliothèques pour la vente de livres, a poursuivi la ministre de la Culture. Elle a, en outre, précisé sur les ondes de la radio "Jil FM" que cette loi " permettra au ministère de la Culture en collaboration avec d'autres ministères à l'instar de la Jeunesse et des Sports, de la Sécurité sociale et de l'Intérieur et des Collectivités locales d'aider les jeunes diplômés universitaires à ouvrir des bibliothèques pour la vente de livres ". Ce dernier poursuit-elle, a été approuvé par le Conseil des ministres qui s'est tenu dimanche dernier en attendant son examen par l'Assemblée populaire nationale (APN) lors de sa session d'automne. Un communiqué de la Présidence de la République a ajouté que l'objectif de ce projet de loi est de "développer et d'encourager l'écriture, la production et la commercialisation du livre produit en Algérie et de favoriser sa promotion et sa distribution ". Autre objectif qu'elle vise également est avant tout " réduire le chômage ", soulignant que cette catégorie " possède les connaissances requises qui lui permettent de gérer une bibliothèque ". Pour ce qui concerne les procédures que les universitaires doivent suivre pour ouvrir une bibliothèque, la ministre a expliqué que " l'universitaire doit signer un contrat qui stipule son approbation à suivre une formation continue ", en attendant que le ministère lui accorde un montant pour entamer son travail. Elle a également exprimé son engagement à ouvrir une bibliothèque dans chacune des 1541 communes du pays, ce qui permettra la création de " plus de 3000 postes d'emploi permanents et contribuera à augmenter le tirage des ouvrages de 2000 à 10.000 titres, réduisant ainsi le coût du livre ". De plus, indique la même source, cette loi donnera au ministère de la Culture, après approbation, " le moyen juridique (...) d'activer la distribution et la vente du livre, ajoutant que cette loi permettra d'unifier le prix du livre en Algérie. Concernant le cinéma, la ministre a précisé que son département a proposé, dans un article de la loi de finances 2014, de restituer les salles de cinéma au ministère de la Culture, " en attendant son approbation par le Parlement ". Tout en ajoutant que le secteur du cinéma souffre du problème de projection des films dans les salles de communes qui " n'ont pas les moyens financiers et humains pour la gestion et l'aménagement de leurs salles ". Evoquant le film sur l'Emir Abdelkader, la ministre a indiqué que le projet " a bénéficié de l'appui du président de la République (...). Il ne s'agit pas d'un simple film mais d'une décision politique qui requiert un financement important et une équipe de travail algérienne et internationale ". Le lancement du tournage de cette co-production algéro-américaine réalisée par l'Américain Charles Burnett est prévu pour novembre prochain.