Les Bourses européennes, excepté celle de Bruxelles, ont poursuivi avant-hier leur tendance haussière en attendant la concrétisation d'un accord sur la dette américaine. Jeudi, à l'issue d'une réunion de plus d'une heure entre le président Barack Obama et 20 responsables républicains, le chef de la majorité de la Chambre des représentants, Eric Cantor, a semblé indiquer qu'une percée était en vue au sujet d'un accord pour relever le plafond de la dette. Mais pour l'instant, "aucune décision définitive n'a été prise", a dit le porte-parole du président de la Chambre John Boehner. "Le blocage budgétaire qui persiste aux Etats-Unis depuis le 1er octobre, est, et continue d'être pour le moment, le principal facteur déterminant de la tendance sur les marchés financiers", ont souligné vendredi dans une note les analystes de Saxo Banque.
L'Eurostoxx a progressé de 0,16% A Paris, l'indice CAC 40 a pris 1,87 point, ce qui lui a quand même permis de battre son record annuel à la clôture à 4 219,98 points, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. Accor a profité (+1,89% à 32,27 euros) d'un relèvement de recommandation par Citigroup. Vivendi a perdu 0,30% à 18,09 euros. CNP Assurances a reculé de 1,26% à 13,36 euros. Enfin Carrefour a perdu 0,64% à 26,51 euros, le groupe se lançant dans la vente en ligne de livres numériques avec une plateforme internet de téléchargement d'ouvrages, et en commercialisant sa propre liseuse. Londres a fini en nette hausse, l'indice FTSE-100 ayant gagné 56,70 points, soit 0,88%. Le secteur bancaire était en forme, avec Barclays (+1,28% à 278 pence), HSBC (+1,67% à 689,6 pence) et Lloyds Banking Group (+1,47% à 76,02 pence). Royal Bank of Scotland (RBS) a toutefois évolué à contre-courant, perdant 2,08% à 376,9 pence. Certaines minières ont également terminé en nette hausse, comme Anglo American (+2,44% à 1 512 pence). Le Dax de la Bourse de Francfort a inscrit un nouveau record à la clôture, à 8 724,83 points. Le trio vedette du Dax était constitué de valeurs de la santé, avec en tête le holding médical Fresenius (+2,32% à 91,43 euros), valeur anti-cyclique par excellence, suivi de près par le laboratoire Merck KGaA (+2,12% à 115,50 euros) et le groupe de chimie-pharmacie Bayer (+1,87% à 87,24 euros). Adidas a fini non loin derrière (+1,70% à 82,02 euros). A Amsterdam, l'indice AEX a pris 0,59% à 376,11 points. A la hausse, le géant de l'électronique Philips a gagné 2,93% à 24,19 euros tandis qu'à la baisse, le groupe postal PostNL a perdu 4,40% à 3,14 euros. Milan s'est adjugée 0,24% à 18 883 points. Autogrill enregistré la plus forte hausse, +5,72% à 6,375 euros après un rapport favorable de Mediobanca. Les valeurs bancaires n'ont pas bénéficié du recul du spread, Unicredit cédant 0,55% à 5,43 euros. Finmeccanica a pour sa part reculé de 3,87% à 5,595 euros et Saipem de 4,40% à 15,63 euros. La Bourse suisse a de nouveau terminé en nette hausse, grimpant de 1,08% à 7 936,08 points. Le laboratoire Actelion a bouclé la séance en progression de 4,01% à 63,55 francs, alors que les investisseurs se montrent confiants sur l'homologation de son médicament Opsumit à l'approche de la décision des autorités sanitaires américaines. Le géant pharmaceutique Roche a également grimpé de 1,83% à 238,90 francs après l'annonce d'une demande d'extension de l'homologation aux USA pour son médicament Xolair. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a en revanche reculé de 1,62% à 236,90 francs, alors qu'un courtier a abaissé sa recommandation sur le titre. Madrid a terminé quasiment à l'équilibre, à +0,08%, après la nette hausse de 2,35% enregistrée la veille, l'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles restant, avec 9 668,5 points, à un niveau record depuis juillet 2011. Les grandes valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé après avoir bondi jeudi: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a perdu 0,62%, à 6,524 euros, BBVA a gagné 0,53%, à 8,887 euros et CaixaBank a essuyé un repli de 1,09%, à 3,814 euros. Inditex, le géant du textile avec sa marque Zara, a fini en légère hausse de 0,39%, à 114,55 euros tandis que le groupe pétrolier Repsol a terminé quasi stable, perdant 0,03%, à 18,585 euros. La place de Lisbonne a clôturé sur une hausse de 1,95% à 6 184,70 points, grâce notamment aux valeurs financières. La banque BES s'est envolée de 8,20% à 1,08 euros, tandis que ses concurrentes BPI et BCP ont gagné respectivement 2,90% à 1,10 euros et 1,94% à 0,10 euros. Parmi les poids lourds de la cote, l'opérateur Portugal Telecom a suivi la même tendance, enregistrant des gains de 3,94% à 3,51 euros. A L'inverse de la tendance générale, la Bourse de Bruxelles a cédé 0,44%, terminant à 2 830,66 points. La séance a été marquée par la chute du groupe de distribution Delhaize qui a perdu 4,27% à 43,68 euros, après des informations de presse affirmant que le directeur financier, candidat potentiel pour devenir numéro un du groupe, serait le point de partir chez Veolia. Cette défection surviendrait après le départ du directeur Europe annoncé en début de semaine. Autres valeurs en baisse: le bancassureur KBC a reculé de 1,82% à 38,38 euros et le groupe de biotechnologie ThromboGenics de 1,42% à 19,07 euros. Par contre, UCB (pharmacie) s'en est mieux sorti et a progressé de 2,53% à 45,12 euros.
Wall Street en hausse, optimiste à propos d'un accord imminent sur la dette Wall Street a terminé la semaine dans le vert, confiante dans l'imminence d'un accord sur la dette et le budget américains, même si celui-ci tardait à se concrétiser: le Dow Jones a gagné 0,73% et le Nasdaq 0,83%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a progressé de 111,04 points à 15 237,11 points quand le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 31,12 points à 3 791,87 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a augmenté de 0,63% (+10,64 points) à 1 703,20 points. La hausse se poursuit grâce à l'optimisme des investisseurs quant à un accord sur le budget et la dette, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Dans la foulée du bond de la veille, "des investisseurs prenaient des bénéfices", notait aussi William Lynch, de Hinsdale Associates, pour expliquer un certain retour au calme. Par ailleurs, la place financière new-yorkaise "digérait des résultats clés dans le secteur bancaire", avec ceux des banques JPMorgan Chase et Wells Fargo, ajoutaient les analystes de Charles Schwab. JPMorgan Chase a subi une perte nette de 380 millions de dollars au troisième trimestre à cause de lourdes charges juridiques pour mettre fin à des poursuites, mais a malgré tout dépassé les attentes du marché. Wells Fargo a aussi dépassé les attentes, en dépit d'un ralentissement de ses activités de crédits immobiliers, avec un bénéfice net en hausse de 13% sur le trimestre à 5,3 milliards de dollars. L'action de JPMorgan évoluait en hausse de 0,34% à 52,70 dollars, tandis que celle de Wells Fargo baissait de 0,28% à 41,32 dollars. "Ce qui inquiète du côté de Wells Fargo est que le crédit immobilier est son coeur d'activité", expliquait William Lynch. Dans un autre secteur, les titres des groupes pétroliers évoluaient en hausse, notamment ExxonMobil (+0,83% à 86,75 dollars) et Chevron (+0,86% à 117,38 dollars), qui tiraient le Dow Jones vers le haut.
Nikkei clôture en hausse de 1,48% La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette hausse de 1,48%, encouragée par des discussions entre démocrates et républicains américains pour éviter un défaut de paiement catastrophique des Etats-Unis. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 210,03 points à 14 404,74 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a repris 2,71% après avoir chuté d'environ 5% la semaine précédente. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 1,63%, prenant 19,22 points à 1 197,17 points. L'activité a été moyenne, avec 2,48 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le fabricant d'appareils photo Nikon a ainsi repris 4,18% à 1 821 yens, le géant de l'électronique Panasonic 2,80% à 955 yens et le conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries 2,81% à 586 yens. Le groupe Fast Retailing, maison mère de la marque de vêtement Uniqlo, a en revanche chuté de 3,18% à 33 450 yens. Malgré l'annonce la veille de profits annuels records, il a dévissé en raison de prévisions de résultats qui ont quelque peu déçu. Autre déception, le groupe de technologies de l'image Canon s'est effrité de 0,32% dans un marché pourtant haussier. Un article de presse a affirmé que son bénéfice opérationnel s'était replié sur un an lors des neuf premiers mois de l'année.
