Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé mardi, lors du débat du projet de loi de finances (PLF) 2014, à prendre les mesures nécessaires pour protéger l'économie nationale contre les effets des crises mondiales. La députée du parti du Front de libération nationale (FLN), Salima Othmani, a estimé que l'Algérie n'est pas à l'abri des crises qui secouent les grandes économies dans le monde et qui influent sur les différents marchés, appelant à faire preuve de vigilance, à travers l'adoption de mécanismes pratiques pour protéger l'économie nationale. Pour sa part, le député Abderrahmane Idriss (FLN) a insisté sur l'impératif de prendre les précautions nécessaires pour éviter à l'économie nationale, basée sur les recettes pétrolières, les retombées de la crise mondiale, notamment avec le recul des exportations des hydrocarbures. De son côté, la députée Sabiha Bouchekour (FLN) a appelé à sécuriser le système financier algérien pour l'adapter aux normes adoptées actuellement par les grandes économies, à la lumière des crises "sans précédent" qu'elles traversent. Quant au député Rachid Galoune de l'Alliance Algérie verte (AAV) il a estimé que "la vulnérabilité du marché pétrolier, marqué par une fluctuation des prix menace la stabilité de l'économie nationale", plaidant pour "l'exploitation des réserves de change dans le renforcement des outils nationaux de production en vue d'immuniser l'économie contre les crises mondiales". La députée Nassima Bendjedou du Parti des travailleurs (PT) s'est interrogée sur les moyens de garantir la stabilité du financement, face à l'augmentation croissante des dépenses et au recul des recettes pétrolières, appelant à prendre les mesures nécessaires pour faire face à une éventuelle baisse des prix de l'or noir. Le député Abdelghani Boudebouz (AAV), n'a pas hésité pour sa part à mettre en garde le gouvernement en disant que "tous les gouvernements ont échoué à rompre la dépendance au secteur des hydrocarbures", ce qui représente "un danger à moyen et long termes ". Il a, en outre, estimé que le temps consacré au débat du projet de loi de finances était insuffisant, déplorant l'absence d'une documentation permettant aux députés de bien assimiler le projet et de l'enrichir. La députée Nora Mahiout du Front des forces socialistes (FFS) a critiqué le non présentation de la déclaration de politique générale, des rapports de la Cour des comptes et du gouverneur de la Banque d'Algérie, ainsi que le rapport sur la régulation du budget. Les députés ont également abordé d'autres thèmes, lors de cette séance, dont la politique fiscale, l'efficacité des exonérations fiscales et douanières, le problème du logement, la hausse des importations et la spéculation. Le débat général autour du projet de loi de finances 2014 se poursuivra jusqu'à aujourd'hui avec l'intervention des présidents des groupes parlementaires. Une séance plénière sera consacrée le 3 novembre prochain à la réponse du ministre des Finances, Karim Djoudi, alors que le vote de ce projet de loi aura lieu le 12 novembre.